De nombreuses études ont démontré les conséquences sur le fœtus du stress maternel induit par un désastre naturel.
En 2015, la chercheuse Kelsey Dancause venait d'amorcer une étude sur la santé des femmes enceintes et de leurs nouveau-nés lorsqu'un cyclone de catégorie 5 a frappé la population de la République de Vanuatu, un archipel du Pacifique Sud.
Elle a réorienté son projet afin d'étudier plus spécifiquement le stress prénatal induit par une catastrophe naturelle, sans se douter que deux ans plus tard, l'activité volcanique sur l'île Ambae forcerait le déplacement temporaire de plus de 10 000 habitants vers d'autres îles.
Au cours de la dernière année, la chercheuse a publié plusieurs articles faisant état de ses résultats.
«Je m'attendais à noter un impact significatif de l'alimentation, mais c'est plutôt le stress lié au cyclone qui est l'un des prédicteurs les plus importants du poids du bébé à la naissance»
«Plusieurs habitants ont rencontré les professionnels formés en santé psychosociale, tandis que d'autres ont obtenu de l'aide auprès des chefs de village, des guérisseurs ou des leaders spirituels, révèle la chercheuse. Certaines femmes ont indiqué qu'elles n'avaient pas eu accès aux différents groupes de soutien. Chez ces femmes, le niveau de stress était très élevé, contrairement à celui des hommes et des femmes ayant bénéficié du soutien psychosocial.»
«Il faudra poursuivre les recherches afin d'identifier plus finement les obstacles qui ont empêché certaines femmes d'obtenir du soutien», conclut la chercheuse.
Pour l'article complet : Cyclone, volcan et grossesse
Des recherches au Vanuatu aident à comprendre les conséquences des catastrophes naturelles sur le stress prénatal.
Par Pierre-Etienne Caza
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