Publié le 14 octobre 2019Mis à jour le 14 octobre 2019
Politique et enseignement, bon ou mauvais ménage ?
Les éléments constitutifs d’un groupe sont ses règles, buts ou objectifs et ses valeurs. Quand ces éléments sont vulnérables, ils finissent pas être attaqués ce qui affaiblit le groupe.
Les éléments constitutifs d’un groupe, et de façon plus large de la vie en communauté, sont les règles, les buts ou objectifs et les valeurs de ce groupe. Quand ces éléments sont vulnérables, ils finissent pas être attaqués ce qui affaiblit le groupe. Dans le cas d'une communauté scolaire, les conséquences peuvent être multiples. Explications !
La séparation des pouvoirs
La séparation des pouvoirs, traditionnellement l'exécutif, le législatif et le judiciaire, repose sur la nécessité qu'il existe, comme l'ont proposé John Locke et Montesquieu, des contrepoids et des équilibres. Un équilibre entre les différents pouvoirs d'un État afin que, par les contrôles réciproques, l'égalité des droits inhérents à une démocratie soit garantie par la répartition des responsabilités et des contrôles entre les différents pouvoirs.
Ceci étant posé voyons comment fonctionne le monde de l'enseignement, voir si la séparation des pouvoirs y est efeective et voir si d'autres éléments perturbateurs n'ont pas un rôle contre-productif.
Qui organise l’enseignement
En règle générale, l'enseignement est soit public, soit privé. Les frais pour les apprenants d'une école privée sont parfois bien plus importants que dans les écoles publiques. De ce fait, souvent, les mieux nantis vont dans l'enseignement privé et les autres dans le public.
Pour ceux qui sont soucieux d’un système offrant à chaque enfant une (au moins) relative égalité des chances, il est essentiel qu’un enseignement public de qualité existe.
Pourtant les écoles privées semblent souvent avoir meilleure réputation que les écoles publiques. Est-ce dû à des facteurs internes ? Et si oui lesquels ?
Le rôle du politique dans l’enseignement
Les parlements ou assemblées constituent le pouvoir législatif et votent les lois. Ils peuvent donc rédiger les textes encadrant le fonctionnement de l’enseignement et principalement l’enseignement obligatoire.
Parallèlement, ce sont souvent des personnalités politiques qui représentent le pouvoir exécutif. En effet, un ou plusieurs ministres reçoivent la « compétence » de l’enseignement. Ce pouvoir exécutif va donc devoir appliquer les lois et autre textes auxquels l’enseignement est soumis.
En Belgique, un niveau de pouvoir politique plus local en Wallonie ou à Bruxelles peut aussi être pouvoir organisateur d’un enseignement. C’est notamment le cas des provinces ou des communes. Un ministre, un bourgmestre ou maire, ou tout autre fonction exécutive se trouve à la tête d’une administration constituée de fonctionnaires dont les enseignants.
Ce sont les organisateurs d'un enseignement qui rédigent les programmes scolaires.
Comment un système institutionnel peut-il fonctionner ?
Un système institutionnel ne peut fonctionner que si les textes sont appliqués sur le principe d’égalité devant la loi. Chaque personne faisant partie du contexte scolaire doit respecter les textes sans passe-droit.
Le respect des textes
Diverses questions peuvent venir à l'esprit par rapport à ce mode d'organisation, en voici deux :
Il semble donc qu’une certaine promiscuité existe entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Cette promiscuité n’est-elle pas contraire à la séparation des pouvoirs quand la majorité du parlement, le ministre et le responsable du pouvoir organisateur appartiennent à la même formation politique ?
Au-delà de la séparation des pouvoirs, n’est-ce pas compliqué pour un ministre d’une couleur politique de faire respecter les textes par un pouvoir organisateur ayant à sa tête une personne du même parti ?
Le fait de poser ces questions, n'est-ce pas y répondre ? Un système bien pensé devrait empêcher toute possibilité d'enfreintes aux lois.
Le statut des enseignants, une protection contre l'arbitraire
Cela dépend des pays mais souvent, les fonctionnaires bénéficiant de ce statut sont engagés à titre définitif, c’est ce qu’en Belgique on appelle "être nommé". Ce système de nomination qui correspond, dans l’esprit du public, à l’emploi à vie est souvent discuté et remis en cause par ses détracteurs.
Sa principale raison d’être est pourtant de mettre à l’abri le fonctionnaire de l’arbitraire du pouvoir politique.
Les dévoiements du système
Les faiblesses structurelles de chaque système sont souvent destinées à être exploitée par des personnes sans scrupules qui poursuivent des objectifs personnels et n’œuvrent pas pour l’objectif commun.
1-. Le copinage ou le favoritisme : Les personnes du monde de l’enseignement ont une obligation de moyens mais pas de résultats. Cela favorise les systèmes de copinage qui ne font pas souvent sens.
2-. La pression vis-à-vis des enseignants Un enseignant non nommé est vulnérable puisqu’il est à la merci d’un rapport défavorable. L'enseignant engagé à titre définitif présente aussi des vulnérabilités, même si ce n'est pas au niveau de son emploi. Ce qui conditionne une année scolaire pour un professeur, ce sont ses attributions et son horaire. Des exemples d'un pouvoir organisateur se servant de ces deux facteurs pour atteindre des enseignants existent et ne sont pas forcément l'exception.
3-. Le lobbyisme. Des groupes de pression existent, cela peut être des syndicats, des fédérations d'étudiants, des associations de parents ou encore des partis politiques.
4-. Les idéologies. Que le pouvoir politique puisse rédiger ou avoir un regard sur la rédaction de programme peut être gênant, en tout cas pour certaines matières. Par exemple, il est question que l'enseignement du créationnisme revienne dans plusieurs états américains. D'autres matières, comme l'économie peuvent être influencées par le pouvoir politique.
5-. Le financement des écoles. Pour une école, un élève en plus est une source de rentrées financières, que ce soit à travers l'emploi, les subsides (ou dotations) ou encore les frais d'inscriptions. On se trouve dont face à la question de la financiarisation de l'enseignement, ce qui génère une concurrence entre les écoles.
La concurrence entre les écoles
Comme nous venons de le voir, que l'enseignement soit public ou privé, de fait une concurrence existe entre les écoles. Pour les écoles publiques, un élève en plus est synonyme de plus de rentrées d'argent via des heures pour les enseignants et/ou des subsides. Pour les écoles privées, un étudiant supplémentaire, ce sont simplement des frais d'inscription perçus en sus.
Dans ce contexte, des politiques, anciens ministres, font la promotion d'écoles, comme c'est le cas ci-dessous avec les ex-ministres de l'environnement, Mesdames Lepage et Royal qui participent à des vidéos pour l'ESI Business School, une formation en management et développement durable.
Selon les sensibilités, la concurrence est vue positivement ou négativement. Ce qu'il faudrait éviter, c'est une concurrence qui soit une spirale négative : des écoles, volontairement ou pas, peuvent attirer des étudiants sur d'autres facteurs que la qualité de leur formations, les débouchés proposés, ...
Un meilleur système d'éducation
Le sujet est sensible et donc difficile à traiter. Selon les idéologies, on peut être un opposant ou un défenseur de tel ou tel type d'enseignement.
Mais, peu importe le point de vue, ce qui semble important est de limiter les dévoiements possibles du système organisationnel et donc de repenser son fonctionnement si l'on en trouve un meilleur.
Un manuel, ce n’est qu’un livre. Et pourtant, il s’agit d’un des éléments centraux du matériel scolaire. Parce qu’il transmet non seulement les apprentissages, mais aussi des messages politiques et sociaux. Depuis des décennies les gouvernements se servent des ouvrages éducatifs pour y faire un peu de propagande. Qu’un livre, le manuel ? Au contraire, ce qui y figure est révélateur de l’époque.
Nous tentons d'apprendre aux jeunes les différents aspects d'Internet, mais nous en oublions souvent un : l'activisme. En effet, le réseau abrite non seulement tous les types d'opinions, mais aussi d'outils de protestation. Les pétitions en ligne en sont des exemples frappants. Souvent associées à un activisme paresseux, elles peuvent pourtant avoir un impact réel sur les décisions publiques et la politique locale, régionale et même nationale.
Quand la politique ne fait plus beaucoup rêver, le jeu permet de se projeter vers de nouveaux horizons qui mobilisent nos imaginaires et nous invitent à réenchanter le monde. Découvrez des jeux qui prennent parti !
La question de la corruption en politique est un sujet de préoccupation constant. Un regroupement de journalistes spécialisé dans les données a voulu montrer comment il était facile pour un fonctionnaire de succomber aux potentiels gains d'argent. Leur jeu sérieux, basé sur de nombreuses recherches, se situe dans le domaine municipal où il sera aussi difficile d’être corrompu que blanc comme neige.
Paris, capitale de la langue française ? Non ! Vous serez surpris de savoir la nouvelle capitale de la francophonie... Un pays peut-il changer de langue au lendemain d'un évènement politique majeur ? Et si l'avenir du français se trouvait sur le continent africain ?
Superprof : la plateforme pour trouver les meilleurs professeurs particuliers en France (mais aussi en Belgique et en Suisse)
Chaque jour, restez informé sur l’apprentissage numérique sous toutes ses formes. Des idées et des ressources intéressantes. Profitez-en, c’est gratuit !