Peut-on combattre la douleur par la douleur comme on combat le feu par le feu? La chose semble possible, en partie du moins, si on en juge par une étude que deux chercheurs de la Faculté de médecine publient cette semaine dans la revue Nature Neuroscience. En effet, Robert Bonin et Yves De Koninck ont démontré qu'il est possible d'atténuer la sensibilité à la douleur par une approche en deux temps qui consiste à réveiller la douleur pour ensuite en empêcher la reconsolidation neurochimique.
Les deux chercheurs de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec se sont inspirés de travaux sur la mémoire menés il y a une quinzaine d'années pour explorer cette avenue de traitement. Ces travaux avaient révélé que lorsqu'un souvenir est activé, son encodage neurochimique est temporairement déverrouillé. Le recours à un produit empêchant la reconsolidation neurochimique du souvenir a pour effet de l'effacer de la mémoire.
Afin de déterminer si un mécanisme similaire existe pour la douleur, les deux chercheurs ont d'abord injecté de la capsaïcine dans la patte de 24 souris de laboratoire. «Il s'agit de la molécule du piment fort qui cause la sensation de brûlure, explique Yves De Koninck. Elle active les récepteurs de chaleur intense, comme si on entrait en contact avec un objet très chaud. Même si la capsaïcine ne cause aucun dommage physique, elle déclenche le mécanisme de sensibilité à la douleur.»
Lire la suite du communiqué
Crédit photo : Dirima / Shutterstock.com
En savoir plus sur cette
actualité
Visiter ulaval.ca
Voir plus de nouvelles de cette institution