Alors que la maladie d’Alzheimer, forme la plus fréquente de démence, est de plus en plus répandue dans les sociétés développées, ses causes exactes restent encore aujourd’hui inconnues. Pour mieux comprendre les mécanismes d’apparition et de développement de cette maladie, le LBHE de Lens vient de lancer un nouveau projet scientifique, en collaboration avec l’université allemande de Magdebourg, financé à hauteur de 75.000 euros par l’association France Alzheimer.
Véritable filtre sélectif isolant le cerveau du reste de l’organisme (voir encadré), la barrière hémato-encéphalique (BHE), longue de 700 km, représente « une surface d’échange de 12 à 20 m2 », explique Fabien Gosselet, maître de conférences en biologie à la faculté Jean Perrin et coordinateur de ce nouveau projet qui s’étend sur 24 mois. « Mais la BHE devient de moins en moins sélective avec l’âge, et laisse passer des substances qui finissent par faire mourir les neurones. Dans la maladie d’Alzheimer, les peptides amyloïdes (Aß) ne sont pas assez bien éliminés à travers la BHE et s’accumulent dans le cerveau puis tuent les neurones. En général, ce processus commence bien avant que la maladie d’Alzheimer se manifeste et soit diagnostiquée », précise le chercheur.
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Crédit photo : Andrey Bondarets / Shutterstock.com
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