Un des amis mécanicien de Destin Sandlin a voulu s’amuser un peu de son copain ingénieur; il a inversé le sens de rotation du guidon d’une bicyclette : quand on tourne le guidon de sa bicyclette modifiée, la direction va dans le sens contraire. Il voulait et observer combien de temps lui serait nécessaire pour adapter sa conduite.
Après quelques essais, Destin fut étonné de voir qu’il était totalement incapable de maîtriser cet engin, lui qui faisait de la bicyclette depuis l’âge de 6 ans et qui était plutôt habile physiquement… pourquoi était-il incapable de changer sa façon d’opérer ?
Au fil de ses conférences et démonstrations avec cette bicyclette modifiée, il a pu généraliser : personne n’est capable d’y arriver spontanément, encore moins ceux qui «savent» faire de la bicyclette. Il offrait 200 dollars à quiconque était capable de parcourir 3 mètres (10 pieds) sans mettre le pied par terre. Il a toujours son 200 $ avec lui.
Intégration de multiples paramètres dans un algorithme mental
Apprendre à faire de la bicyclette prend quelques heures de pratique. Pas besoin de personne pour nous dire si c’est bien ou pas. Les renforcements vers les bonnes actions sont automatiques.
Après quelques heures d’activité, l’intégration des sensations et des commandes motrices est accomplie. Les habiletés nécessaires pour trouver et maintenir l’équilibre tout en dirigeant le vélo dans la direction souhaitée sont acquis et constamment renforcés jusqu’à ne même plus avoir à y réfléchir. Super… mais ce renforcement puissant a apparemment généré des chemins neuronaux tellement profonds qu’il devient difficile d’y changer quelque chose, même si on le veut ardemment.
Désapprendre, apprendre et réapprendre
Au bout de 8 mois, à raison de 5 minutes de pratique par jour, Destin est parvenu subitement à maîtriser l’engin. Pas graduellement : hier il ne pouvait pas, aujourd’hui il peut, comme si quelque chose s’était connecté en un instant. Bien sur il pouvait être facilement déconcentré et reprendre ses anciens automatismes, mais au moins il y est parvenu. En quelques heures, à mesure que ses expériences positives s’accumulaient, il devenait de plus en plus confiant pour finalement arriver au même niveau de maîtrise que sur un vélo normal.
Son fils de 6 ans a appris bien plus rapidement que lui à contrôler ce vélo, ce qui nous mène à soupçonner que les enfants ont apparemment plus de «neuro-plasticité». Mais ce n’était pas la fin de ses découvertes...
Quand il a voulu recommencer à faire du vélo sur un vélo normal, que ne fut pas sa surprise de découvrir qu’il en était devenu incapable… au bout de 20 minutes, le même genre de déclic quand il a réussi la première fois s’est produit : soudainement, il a retrouvé les bons réflexes et recouvrait son habileté initiale.
Sa conclusion fondamentale est que nous expérimentons le monde au travers de biais de perception et de comportements autant physiques que mentaux. Nous voyons certaines fréquences, entendons certains sons, sommes sensibles à certains signaux que nous pensons universels mais qui, dans les faits, n’ont aucun caractère universel même si nous les avons totalement intégrés.
Changer d’idée… avec de bonnes raisons
Son expérimentation démontre qu’en cas de nécessité, on peut changer d’idées avec de l’effort et de la persévérance.
Si des idées et des à-priori sont inappropriées au contexte, on risque fort de se retrouver marginalisé, comme des immigrés fraichement arrivés dans un nouveau pays : il est difficile de désapprendre nombre d’habitudes et de conventions que l’on a intimement intégré et qui pourtant ne correspondent plus à rien. Comme d’arriver à Amsterdam et savoir faire du vélo sur un vélo inversé, là où aucun vélo de ce type n’existe.
Aussi, on a alors besoin de renforcements positifs à changer, de nombreux et de puissants renforcements vers le succès. Ce ne sont pas les chutes à vélo ou les moqueries qui font l’apprentissage, mais le temps passé en équilibre et à avancer dans la direction que l’on désire.
Changer de façon d’apprendre et d’enseigner
Depuis plus de 20 ans maintenant que nous travaillons à intégrer les nouvelles technologies en éducation. Cette intégration demeure laborieuse et souvent superficielle, pour de multiples et bonnes raisons.
Quand le contexte change, changer de méthodes pédagogiques, «d’algorithmes éducatifs», construits et développés pendant des décennies et intégrant un bon nombre d’implicites ou de pré-supposés, autant matériels que comportementaux, tout cela demande des efforts et de la persévérance, autant chez les enseignants que chez les élèves. À un certain moment, le déclic se fait, mais ce n’est ni progressif, ni prévisible, mais tout à fait inéluctable si on persévère.
Alors que les politiques insistent depuis des années sur la nécessité de réformer en profondeur l’Éducation Nationale, sans succès, de plus en plus de parents font le choix d'inscrire leurs enfants dans des écoles alternatives.
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