Apprendre à réussir ses croquis pour dessiner des manga
Ce cours en ligne d'Udemy va vous donner les bases du dessin nécessaires qui vous serviront pour apprendre à dessiner du manga ou d'autres styles de dessin.
Publié le 18 août 2019 Mis à jour le 18 août 2019
Par Fabienne De Broeck
Directrice de optimind.be
co-auteur du livre "Enseigner autrement avec le mind mapping"
La vie nous met régulièrement à l’épreuve dans des situations complexes et inconfortables. Ne voir qu’un aspect des choses, foncer de manière peu réfléchie, être aveuglé par nos filtres, hésiter et ne rien faire sont autant de comportements qui inhibent notre réel pouvoir créatif, de performance et de jugement.
Certaines situations de doute ou de dilemme nous entraînent dans un flot de pensées, sautant du coq-à-l’âne avec un discours interne incessant, nous réveillant en pleine nuit ou surgissant lorsque notre état de conscience se trouve un peu modifié. Entre faits, émotions, ressentis et parfois intuition, tout se mêle. On en appelle à la raison, pensant y voir plus clair. Pourtant, tout porte à croire que les émotions peuvent nous aider dans la décision et donc l’action. En réalité, cet état de confusion est propice à la créativité et à l’innovation, si toutefois nous utilisons les bonnes méthodes !
Nos représentations sont encore fortement imprégnées de ce clivage entre raison et émotions. Pourtant les travaux de Damasio (1995) confirmés par l’imagerie mentale, évoquent une forme de préséance du rôle biologique de l’émotion sur la cognition lors de la prise de décision qui, au sens large, inclut le traitement des informations et le choix de l’action en vue d’accéder à un objectif. Les émotions seraient même le déclencheur de l’action, associée à l’intuition.
Comment faire dès lors avec tous ces paramètres ? Sans compter que notre pensée évolue à chaque instant, intégrant de nouvelles données et critères, en essayant de les rendre pertinents avec ce que nous sommes, ce que nous voulons être, nos valeurs, nos besoins, nos croyances et nos buts importants du moment. On se rend compte que l’écriture linéaire comporte des limites dans un tel foisonnement de pensées.
Pour certains, la solution est d’en parler à un ami ou un thérapeute afin d’avoir un regard extérieur et de clarifier leurs idées. Et s’il existait une méthode qui nous permette de prendre cette position de recul (position méta ou 3e position), facile à mettre en place tout en utilisant des informations émotionnelles afin de guider notre raisonnement et notre comportement ? En bref, être capable de voir la situation sous un autre point de vue ?
La carte mentale est cette méthode ! Déjà fort utilisée en entreprise pour la gestion de projets, l’animation de réunions, elle investit d’ores et déjà, le champ du développement personnel, de la psychothérapie et même de la thérapie en permettant de dépasser son modèle paralysé, à savoir lorsqu’on ne parvient plus à raisonner de manière efficace sur une situation.
Notre pensée ne fonctionne pas de manière linéaire : lorsqu’on pense à quelque chose, une idée en appelle une autre, puis une autre, puis une autre encore. Ensuite on effectue un rapide tri interne et on s’empêche bien souvent de retenir des éléments qui ne concernent pas la phase actuelle de la réflexion.
Déposer ses pensées comme elles viennent sur une carte mentale, équivaut à les externaliser : elles ne tournent plus en rond dans notre tête avec d’autres idées qui sont bien souvent fréquemment semblables. On peut alors les regarder, comme si elles ne nous appartenaient plus et la situation est plus accessible. La carte présente l’avantage de ne pas être bloqué dans ses émotions, mais de les regarder en les intégrant aux autres éléments, afin de les replacer à leur juste place.
On peut alors relier les données, les situer dans le contexte et dialoguer ainsi avec cet autre en soi.
La narration (discours interne construit par un aller-retour entre la situation que l’on voit et les processus cognitifs) donne alors de la cohérence à cette situation qui nous paraissait inextricable : on explore, on amène les choses à la conscience, on négocie les différentes parties de nous en opposition les unes par rapport aux autres, on rassemble ce qui doit l’être, on établit un ordre de priorité, des liens, des plans d’action. Toutes les idées trouvent une cohérence et la ligne de temps n’est plus un frein. C’est alors que, régulièrement, j’entends la personne que j’accompagne s’exclamer : « Je n’en crois pas mes yeux ! » tant la carte agit comme tiers révélateur, un puissant recadrage.
Réaliser un brainstorming et noter ses idées puis effectuer des catégories vous pousse à vous concentrer sur différentes facettes de la situation.
Revenir sur la carte régulièrement et y ajouter des associations libres stimule les différentes zones corticales du cerveau, représentant une source d’inspiration créative en étendant alors la gamme des options possibles.
Agrémenter la carte de couleurs, d’illustrations et de liens, c’est la rendre multimodale, multidimensionnelle et multisensorielle. Tout ceci va activer le système limbique, améliorer le fonctionnement cognitif et stimuler l’imagination. La carte évolue et se reconfigure avec de nouveaux éléments, laissant apparaitre la plasticité neuronnale et montre que la situation n’est pas permanente mais en constante évolution. La carte devient alors elle-même la métaphore de la situation : toujours en mouvement, en évolution, à l’opposé du trauma représenté dans le cerveau par une image immobile.
La carte est comme un miroir qui permet d’exprimer plus aisément son vécu avec la facilité de passer des mots aux illustrations et de trouver des pistes de solutions. Le mind mapping permet de réunifier le morcèlement de soi bien au-delà du centrage ; la carte représente la personne au centre de sa vie. Elle provoque l’action, probablement parce que la phase avant l’action est la visualisation et qu’une tâche est facilement divisible en sous-branches aisément réalisables.
La carte, adaptable à l’infini est idéale pour aider à prendre une décision : elle rend visibles toutes les solutions et on peut y ajouter l’aspect émotionnel. En travaillant sur la forme grâce aux couleurs et aux illustrations, on réalise en fait un travail en profondeur sur les symboles, les métaphores, qui révèlent parfois l’indicible.
Le mind mapping facilite la conceptualisation et l’interprétation (au niveau conscient et inconscient) et aide la personne à s’approprier le problème par une réinterprétation de celui-ci en l’intégrant de nouvelles connaissances.
Par tous ces points, le fait de réaliser une carte mentale sur un sujet qui vous paraît être coincé va vous aider à voir la situation sous un autre point de vue.
Démarrez une carte en notant la question de recherche au centre, puis ajouter des branches principales avec vos idées, comme elles viennent.
Ensuite, élaborez les catégories et glissez les idées dans les catégories correspondantes. L’avantage du logiciel, c’est la facilité de modifier, effacer, déplacer et l’accessibilité à une base de données d’illustrations (recherche Google Image Type Clipart).
Procédez de la même manière que ci-dessus (élaborez les catégories et glissez-y les idées) . Imprimez la carte en grand format (Xmind propose de très facilement scinder l’image en plusieurs feuilles A4 à assembler) et affichez-la.
À votre tour, alors de vous écrier : « Je n’en crois pas mes yeux »
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