Professeure à la Faculté de droit depuis peu, Hélène Mayrand ne craint pas de poser un regard critique sur son domaine d’études, même au risque de jeter un petit froid… arctique.
Depuis longtemps sensibilisée à la cause de l’environnement, Hélène Mayrand consacre son doctorat à la question de la protection environnementale de l’Arctique dans le contexte des changements climatiques. «On a développé du droit de l’environnement, adopté beaucoup d’accords internationaux, mais ça ne marche pas bien, il y a vraiment des problèmes! Je voulais comprendre pourquoi», explique la chercheuse.
Dans l’interprétation et l’application du droit, les choix faits privilégient un développement de l’Arctique orienté vers l’économie à court terme et l’extraction des ressources, dénonce-t-elle dans sa thèse. Ainsi, les fragiles écosystèmes et les peuples autochtones du Grand Nord paient le prix de cette exploitation dont on oublie les impacts cumulatifs à long terme.
La démarche d’Hélène Mayrand est notamment teintée par l’influence de son directeur de maîtrise Martti Koskenniemi. Cet ancien diplomate, connu pour son approche critique du droit international, a participé aux négociations de l’Arctique en tant que représentant finlandais. «Il y a souvent beaucoup d’insatisfaction par rapport au droit international. Il a trouvé une façon d’en démontrer les problèmes, mais en même temps d’expliquer pourquoi on en a quand même besoin», résume la professeure.
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Crédit photo : FloridaStock / Shutterstock.com
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