Bonne nouvelle pour les opposants au concours de mini-miss qui devait se dérouler le 24 novembre à Laval, en banlieue de Montréal: l’événement a été récemment annulé par les organisateurs. Par voie de communiqué, le National Canadian Girl Pageant a ainsi expliqué qu’il craignait pour la sécurité des enfants si le concours avait lieu. L’organisme a donc choisi de reporter le concours à une date ultérieure, indiquant du même coup qu’il avait l’intention de garder secret l’endroit où se tiendra la compétition.
Pour les 50 000 signataires de la pétition visant à annuler la tenue de l’événement, il s’agit d’une grande victoire contre ce qu’ils appellent la «pitounisation» des fillettes. Heureux de la tournure des événements, Michel Dorais, professeur à l’École de service social et sociologue de la sexualité, s’interroge sur ce type de concours. «On parle beaucoup d’égalité homme-femme actuellement, dit-il. Si on organisait une chose similaire pour les garçons, les gens trouveraient cela horrible. On parlerait alors de pédophilie. Alors, pourquoi ça passe pour les petites filles?»
Très populaires aux États-Unis et assortis d’émissions de téléréalité, ces concours de beauté mettent en scène des fillettes dont certaines n’ont que trois ou quatre ans. Habillées de robes à paillettes, maquillées à outrance, portant parfois talons hauts et même perruque, les jeunes filles défilent en se déhanchant, sous le regard admiratif des membres du jury. En France, depuis le 18 septembre dernier, organiser un tel concours pour les moins de 16 ans est maintenant passible de prison, et ce, dans le cadre d’un projet de loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes qui sera adopté prochainement.
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Crédit photo : holbox / Shutterstock.com
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