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Publié le 16 octobre 2010 Mis à jour le 16 octobre 2010

Conférence : "La lutte contre le SIDA et les nouveaux défis pour la santé mondiale"

Une vidéo présentée par l'Université de Bordeaux.

Eminent médecin et professeur belge, Peter Piot se souvient du début des années 80 et l’apparition d’une mystérieuse maladie touchant la communauté gay. « J’ai assez rapidement pensé que cela pouvait être un virus.  Mais je ne comprenais pas pourquoi un virus se soucierait de l’orientation sexuelle de son hôte, sa raison étant de se multiplier ». Finalement il s’agira bien d’une infection hétérosexuelle.

« Pendant des années, rien n’est fait » explique-il au niveau des gouvernements pour lutter contre cette maladie à l’exception de la prévention. Au bout de  35 ans, on comptabilise donc 25 millions de mort. « Il y avait un rejet total de cette épidémie dans le monde de la santé publique». La négation même de l’existence VIH existait dans certains pays, comme l’Afrique du Sud. « C’est une coalition brillante entre l’église anglicane, le parti communiste, Onusida, Médecins sans frontière… qui a eu des résultats pour forcer le gouvernement à offrir le traitement aux malades ».

Ce dernier, apparu en 1996, étant encore trop cher, d’âpres négociations avec l’industrie pharmaceutique ont fait baisser le coût de 7000 à 100 dollars par personne par an dans les pays les plus pauvres. Mais l’argent manquait toujours, les discussions se sont engagées à l’ONU au début des années 2000 pour (re)définir le sida comme un problème de sécurité dépassant les simples gouvernements. Un fonds mondial fut ainsi créé. Et les résultats sont là, la baisse du nombre de décès est corrélée avec l’introduction du traitement, même si ce n’est pas encore la fin de la maladie.

Cette expérience de lutte contre le sida a permis de créer le concept de « global health », une prise en compte supranationale d’un problème de santé publique. L’approche se veut multisectorielle : scientifique, politique, économique avec différents protagonistes : ministères, ONG, chercheurs, malades etc. On doit entrer dans l’ère de la « global health 4.0 ». En effet, d’autres dangers nous guettent : le tabac, l’obésité, la démence (alzheimer…), etc.

« Il n’y a pas de temps à perdre ! » conclut Peter Piot

 



Crédit photo : Joachim Wendler / Shutterstock.com

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