Dans un contexte compétitif, les hommes et les femmes semblent réagir différemment à la performance de leurs collègues au travail. Dans un milieu de travail mixte, pour les mêmes tâches accomplies par des hommes et des femmes, l’effet de concurrence augmentera de façon importante la productivité des hommes, mais aura l’effet contraire chez les femmes.
Celles-ci, bien que sensibles à la performance de leurs pairs, auront tendance à ne pas entrer dans le jeu de la concurrence directe en ignorant volontairement l’information. Elles se comporteront presque comme si elles travaillaient de façon isolée. Dans le même sens, les uns et les autres auront tendance à hausser leur productivité à la suite d’une augmentation de la rémunération à la tâche. Mais cette hausse sera plus forte chez les hommes.
Ce sont là les principaux résultats d’une récente étude sur l’effet que peuvent avoir les collègues de travail sur le comportement d’un individu. Le projet de recherche a été mené par les professeurs de l'Université Laval, Bernard Fortin et Guy Lacroix, du Département d’économique, et par la chercheuse postdoctorale Julie Beugnot. Tous trois sont membres du Centre interuniversitaire sur le risque, les politiques économiques et l’emploi (CIRPÉE). Marie-Claire Villeval, chercheuse à l’Université de Lyon 2, faisait aussi partie de l’équipe de recherche. Le 13 septembre dernier, le prestigieux quotidien The Times of London a publié un article sur cette étude qui a par ailleurs été soumise à une revue scientifique pour publication.
En savoir plus sur cette
actualité
Visiter ulaval.ca
Voir plus de nouvelles de cette institution