L’adage dit que la perfection n’est pas de ce monde. Néanmoins, cela n’empêche pas certains de la chercher. Toutefois, cette quête s’avère ardue car la définition d’idéal diffère selon les individus. Voilà pourquoi il semble difficile d’établir un portrait de «l’étudiant modèle».
Des profils variés
Quand la question est posée aux enseignants sur qui est leur étudiant idéal, les réponses varient beaucoup. Certains vont aimer ceux qui travaillent fort et qui acceptent de recevoir des conseils du professeur agissant comme un coach. D’autres auront un faible pour ceux qui sont passionnés, motivés d’apprendre, ponctuels, curieux, calmes, etc. Un retraité a même répondu que ce qu’il préférait était les élèves qui avaient de grands retards et pour qui il pouvait être l'étincelle de compréhension.
Bien des établissements vont aussi proposer des visions différentes des étudiants recherchés. Là, encore, tout dépend du type d’école ou de facultés. Celles plus conservatrices aimeront des apprenants assidus et à l’écoute de leur professeur. Or, d’autres, plus axées sur l’innovation, demanderont des personnes autonomes, créatives, motivées, etc. Alors, Internet peut bien lister tous les comportements à adopter pour être un étudiant modèle, la réalité est que tout relève des individus et milieux.
Différents types d'enseignants pour différents apprenants
Attention, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas certaines caractéristiques plus appréciées que d’autres par l’ensemble du corps professoral. Cette vidéo faite par le site de formation d’enseignants Foursight rappelle en effet que la politesse et la persévérance sont très bien vues alors que la négativité et les conduites dérangeantes ne sont pas tolérées. Il signale aussi les biais des préférences des professeurs pour les étudiants qui correspondent à leurs style d'enseignement.
Ce qui s'avère particulièrement intéressant est comment les préférences professorales jouent sur leur vision des apprenants. Ceux aimant clarifier des choses auprès de leurs apprenants s’entendront mieux avec ceux qui remettent les travaux à temps, ont une bonne mémoire et acceptent bien le jugement des autres. Ceux voulant générer des idées chercheront à avoir des étudiants curieux, indépendants, visionnaires ou qui remettent les opinions en question. Les professeurs développeurs de solutions désireront qu’ils soient sincères, sérieux et supportant l’autorité. Enfin, ceux qui implantent des nouvelles façons de faire en classe vont apprécier davantage les élèves qui ont une pensée similaire et auront en plus haute estime les élèves en contrôle, qui disent la vérité même si elle est choquante et qui ont de l’initiative.
Une étude publiée en 2018 s’est intéressée aux critères de l’étudiant idéal auprès du corps professoral en sciences humaines de cours magistraux de deux universités anglaises. En ressortent deux types de compétences : celles personnelles et celles académiques. Dans la première catégorie, les professeurs apprécient surtout la préparation (particulièrement avant la classe), l’engagement et le dévouement au cours. Ainsi, ils ne veulent pas d’étudiants qui effectuent les lectures et travaux "parce que cela a été demandé". Ils souhaitent que l’objectif premier soit le développement de connaissance et la curiosité.
Pour les compétences pédagogiques, ils désirent notamment que les étudiants aient un esprit critique, qu’ils réfléchissent et progressent dans leur pensée. Très liés aux attitudes d’investissement, ce cheminement au fil du cours permet de les développer en tant que travailleurs mais surtout humains. D’ailleurs, ils préfèrent ces attitudes à des notes extraordinaires.
Or, cette approche pourrait être vue comme dérangeante dans une autre faculté. Bref, l’étudiant modèle est celui que chaque enseignant se construit avec les objectifs pédagogiques qu’il a en tête, sa vision de l’enseignement et l'environnement dans lequel il travaille.
Le monde d’aujourd’hui change et les compétences deviennent plus importantes que les diplômes. L’évaluation des compétences est nécessaire dans tous les processus de transformation ou de transfert. C’est un puissant outil d’intégration à tous les niveaux.
Nous pourrions croire que les étudiants modèles auront une voie toute tracée et facile une fois le diplôme en poche. La réalité est tout autre. Au contraire, l’entreprise se méfie souvent de ceux ayant accumulé les mentions durant leur parcours scolaire. Parce que bien qu’ayant réussi à se fondre dans le moule de l’école, ils n’ont généralement pas développé les compétences recherchées aujourd’hui en milieu professionnel.
Le numérique est tellement présent dans nos vies qu'on pourrait croire que tout le monde en maîtrise les compétences de base. Ce qui n'est vraiment pas le cas. De nombreux gouvernements ont répertorié les compétences liées au numérique pour former les élèves et aussi les adultes, les familles, les salariés. Et certains proposent des outils très utiles pour les enseignants.
Un concept fondamental extrême en Occident et transcendé en Asie est celui de l’appropriation du modèle transmis par le maître des bons élèves, qui ne se trouve pas dans la création mais dans la copie.
On est face à une mutation profonde de notre société. Hier, les parents avaient un ou deux métiers pour la vie, demain, les prospectivistes annoncent 10 métiers pour une vie. On n’est plus dans un monde de spécialisation mais dans un monde de complexité. Demain, ce n’est plus nager en connaissances profondes ou surnager dans la standardisation qui sera requis, mais bien de surfer sur les vagues.
Superprof : la plateforme pour trouver les meilleurs professeurs particuliers en France (mais aussi en Belgique et en Suisse)
Chaque jour, restez informé sur l’apprentissage numérique sous toutes ses formes. Des idées et des ressources intéressantes. Profitez-en, c’est gratuit !