Le grand nombre en formation à distance en Afrique : obstacle ou avantage ?***
Les modèles actuels appellent à la mutualisation pour des apprentissages toujours plus efficaces. En Afrique, le regroupement n’est que fête.
Publié le 25 janvier 2010 Mis à jour le 25 janvier 2010
L’étude «Generation M2: Media in the Lives of 8- to 18-Year-Olds (.pdf)» commandée par la Kaiser Family Foundation à propos de l’usage des médias chez les jeunes de 8 à 18 ans aux Etats-Unis démontre une très nette corrélation entre les résultats scolaires, la satisfaction personnelle et le niveau d’exposition aux médias.
Méthodologie
Menée tous les 5 ans (1999, 2004 et 2009) l’étude permet de constater l’évolution des comportements. Dans sa méthodologie, outre le sondage auprès de 2000 jeunes, l’étude comprend également un groupe de 750 jeunes qui ont complété un agenda durant 7 jours sur leur consommation médiatique (tv, jeux vidéos, Internet, DVD, musique, cinéma, radio, magazines imprimés, livres). Le temps passé à texter ou parler au téléphone n’est pas compté, ni le temps passé à utiliser les médias pour étudier. Seuls les usages récréatifs sont comptés.
On distingue aussi le temps d’exposition aux médias et le temps d’usage des médias. Les résultats sont impressionnants : 7h38 d’utilisation des médias par jour en moyenne, 7 jours par semaine et une exposition à 10h45 par jour; autrement dit, la plupart s’exposent à plus d’un média en même temps. Ce qui donne plus de 52 heures en moyenne d’usage des médias et plus de 75 heures d'exposition par semaine.
Le contenu télé, qu’il soit regardé en direct ou en différé sur un récepteur télé ou un appareil portable, remporte toujours la part du lion avec 4h29 par jour.
Des différences
Les différences entre les groupes sont importantes : une heure par jour d’exposition de plus pour les garçons vis-à-vis des filles, 3 h30 par jour de plus pour les Hispaniques et les Noirs que par rapport aux Blancs, 3h30 à 4 heures de plus pour les ados de 11 à 18 ans par rapport aux enfants de 8 a 10 ans. Enfin, entre 1999 et 2009 ce sont 3 heures de plus par jour d’exposition aux médias auxquels les jeunes font face...
«Se recréer» finit par s’inverser
Ces données ne concernent que l’usage «récréatif» des médias. Mises en relation avec les résultats scolaires, on ne sera donc pas surpris de savoir que plus les jeunes utilisent les médias, moins leurs résultats scolaires sont bons et moins leur satisfaction de vivre est grande.
En fait tous les jeunes utilisent les médias, mais il y a une différence entre s’en taper 12 heures par jour et 4 heures par jour; entre une dose «récréative» et une dose abrutissante où ce sont les autres activités qui sont une «récréation», une pause de l’activité principale.
Par exemple, on sait que l’utilisation des médias sociaux favorise la socialisation et l’implication dans la communauté (voir : Socio-demographic factors influencing use of the Internet). Ce n’est donc pas tant ce qu’on fait avec les médias qui compte principalement dans ce cas que le temps qu’on y passe: il y a sans doute un optimum au delà duquel les avantages diminuent. Quand un professeur doit compétionner avec des concurrents médiatiques toujours plus accessibles, attrayants et accaparants, la solution apparaît plus du coté de l'autodiscipline et de l'engagement personnel que du coté des interdictions.
Ce qui devrait donner des arguments aux parents et écoles pour mettre la gestion des médias au programme, pour leurs enfants et élèves. Nous n'avons pas besoin de ressembler aux enfants américains.
La «semaine internationale sans écran» devrait être plus populaire que jamais cette année.
Pour l’étude au complet : Generation M2: Media in the Lives of 8- to 18-Year-Olds - .pdf
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