L'effort reproducteur de saumons nés en captivité ne parviendra pas, à lui seul, à restaurer les populations naturelles de cette espèce, suggère une étude menée par des chercheurs du Département de biologie. Leurs travaux, publiés dans le numéro d'avril de la revue Evolutionary Applications, démontrent que les saumons libérés en rivière au stade d'alevin (4 mois) ou de tacon (15 mois) ont, une fois adultes, un succès reproducteur deux fois moins élevé que leurs cousins sauvages.
Emmanuel Milot, Charles Perrier, Lucie Papillon, Julian Dodson et Louis Bernatchez arrivent à cette conclusion après avoir étudié le succès reproducteur des saumons de la rivière Malbaie sur la Côte-Nord. Entre 1997 et 2004, environ 283 géniteurs remontaient cette rivière chaque année, ce qui correspond à peine à 20% du nombre requis pour assurer la conservation de cette population. Pourtant, depuis 1992, un programme visant à restaurer cette rivière a conduit à l'introduction de centaines de milliers de jeunes saumons produits en pisciculture. Ces poissons proviennent de la station d'élevage de Tadoussac et sont issus du croisement de spécimens capturés à la passe migratoire de la rivière Malbaie. La station héberge une vingtaine de géniteurs, dont la moitié est renouvelée chaque année.
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