Relations universités-milieux: enjeux et perspectives
Plusieurs bonnes idées sont exprimées dans ce vidéo de 3 min. en rapport avec la «mobilisation des connaissances» ou, en d’autres termes, les façons de donner une vie aux résultats de recherche.
Publié le 02 avril 2013 Mis à jour le 02 avril 2013
Date: 02 avril 2013 au 01 janvier 2018
Quand on pense à l'autisme, on pense au personnage incarné par Dustin Hoffman dans le film Rainman, à des personnes dont la connaissance d’un domaine précis – mathématiques, musique ou même les statistiques au baseball – dépasse l'entendement. Bref, dans l'imaginaire collectif, les autistes ont souvent des capacités surestimées et surhumaines. En enseignement, la tendance est inverse. Les cas lourds – 30 % des enfants autistes, parfois incapables de communiquer de quelque manière que ce soit – sont même considérés comme des déficients intellectuels.
Pour Isabelle Soulières, professeure au Département de psychologie, les enfants sévèrement atteints d'autisme sont intellectuellement sous-estimés. «En apparence, ces enfants ont un niveau très faible, explique la neuropsychologue, mais il ne faut pas abandonner l'idée de leur faire faire des apprentissages académiques.» C'est la conclusion d'une étude qu'elle a menée auprès d'une trentaine d'élèves de 6 à 12 ans provenant de deux écoles spécialisées dans l'enseignement aux autistes ayant d’importantes difficultés d’adaptation.
Les élèves sélectionnés étaient tous considérés par les tests traditionnels de QI comme étant déficients intellectuels et ne parlaient pas ou très peu. «Souvent on se fait reprocher de choisir des autistes parmi les plus doués pour montrer qu'on peut leur faire faire des tâches complexes, souligne-t-elle. Là on a fait le contraire.»
Crédit photo : Patrick Hoesly via photopin cc
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