«Produits chimiques»… L'expression dégage une odeur toxique. Il faut dire que depuis les travaux de Lavoisier, au XVIIIe siècle, le développement de la chimie, tout en accompagnant et en propulsant la révolution industrielle, ne s'est pas fait sans dommages collatéraux. Pratiquée de façon traditionnelle, la chimie marque l'environnement de son empreinte : sols contaminés, usines déversant leurs résidus dans les rivières, rejets dans l'atmosphère, engrais et produits pharmaceutiques qui se retrouvent dans les nappes phréatiques et les cours d'eau…
Depuis quelques années, des chercheurs s'attellent à changer la mauvaise image de marque de leur science, et de l'industrie qui y est associée. «La chimie a évolué, observe Sylvain Canesi, professeur au Département de chimie. Au départ, peu importe les moyens utilisés, le but était d'obtenir des produits. Avec la prise de conscience environnementale est apparue une volonté de changer nos méthodes, d'utiliser des réactifs moins polluants, de réaliser des réactions dans l'eau plutôt que dans des solvants toxiques, d'utiliser moins d'énergie.»
Mais plus facile à dire qu'à faire. Car, pour cela, «les chimistes doivent accepter de revenir en arrière et de trouver de nouvelles méthodes pour faire des choses que la chimie classique sait faire depuis des décennies. La chimie verte consiste ni plus ni moins qu'à redécouvrir la chimie», affirme le chercheur.
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Crédit photo : gonzales2010 / Foter.com / CC BY-NC-SA
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