Organisé par l’ Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et son Groupe de travail sur la communication pour l’éducation et le développement (COMED), le Prix Africain du journalisme d’éducation, qui en est à sa 5ème édition, a récompensé ce mardi 8 avril, les meilleurs articles sur l’éducation en Afrique écrits en français, en anglais ou en portugais par des journalistes africains et publiés dans la presse africaine.
L’école électronique en Afrique est récente et a fait son introduction avec le Nepad ou avec School-net pour faciliter l’éducation en Afrique. Dans les écoles rurales africaines, comme en Ouganda, le journaliste Itai Madamombe fait savoir que le Népad connecte les écoles à l’Internet et élargit leur horizon éducatif.
À Bugulumbya, un village ougandais éloigné de la fièvre des TIC, l’école s’est rendue célèbre en juillet 2005 en se consacrant le tout premier établissement scolaire à recevoir des ordinateurs dans le cadre de l’initiative des cyberécoles du Nepad. Selon ce journaliste, l’initiative de ces cyberécoles vise "à donner à tous les élèves un minimum de compétences et de moyens pour utiliser les TIC afin d’améliorer leurs conditions de vie, d’obtenir des emplois mieux rémunérés et de contribuer au développement du continent".
C’est fort de cette espérance que le journaliste malgache Rivanola Razafison a été récompensé pour un article intitulé
Écoles électroniques en Afrique: Entre mythe et réalité
paru dans "Le Quotidien" du 26 décembre 2007. Ce prix se chiffre à 3000 euros.
L’article de Razafison montre que, dans le cadre des e-écoles du Népad, «de jeunes écoliers africains ont l’opportunité de s’initier aux TIC dès le niveau primaire afin de pousser les communautés africaines à mieux intégrer la société de l’information d’aujourd’hui et l’économie mondiale de demain». Le lauréat dresse une carte d’accès au village planétaire où selon lui, l’Afrique a une faible capacité d’intégration globale dans les échanges mondiaux.
D’ailleurs, "les Africains âgés de moins de 25 ans, près de 60 % de la population africaine, sont loin d’obtenir leur carte d’accès au «village planétaire». Appelé aussi «village électronique», celui-ci impose à chacun la maîtrise des TIC comme une des conditions essentielles de survie. L’économie de demain aura besoin de personnes ayant des compétences en TIC. Les pays africains, pour la plupart des sous-développés, sont obligés de suivre le rythme s’ils veulent se développer".
Dans une deuxième partie, Ravinola demande d’améliorer les pratiques éducatives en Afrique à travers un vaste et ambitieux programme dont la mise en oeuvre nécessite une large gamme de coopération avec le secteur privé et la société civile en termes de fourniture d’équipements nécessaires, d’encadrement technique, de financement Les apports financiers externes et internes sont plus que vitaux.
Une série d’analyses et de propositions très pertinentes, que l’on trouve dans le blog de l’auteur, amène ce dernier, sur la base des objectifs du Nepad, à être critique et à inviter les politiques africains eux-mêmes à s’impliquer davantage dans la réduction de la fracture numérique, surtout dans le domaine de l’éducation. Ces problèmes ne sont pas isolés puisqu’ils sont en synergie avec le développement total de l’individu : l’absence d’énergie, l’accès au téléphone, l’introduction de la fibre optique, l’augmentation des budgets alloués au domaine, etc.
L’Adea a pu apprécier ces réflexions et donner l’occasion de mobiliser, à travers les médias, l’opinion publique sur les questions liées à l’éducation.
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