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Publié le 03 avril 2008 Mis à jour le 03 avril 2008

Web 2.0 : et l’action collective, dans tout ça ?***

Internet Actu, site édité et publié par la Fing , apporte une nouvelle contribution à la réflexion sur la nature et l’impact des réseaux sociaux du Web 2.0, avec un article d’ Hubert Guillaud intitulé « Où sont les coopérations fortes ? ».

Guillaud nous livre ses réflexions sur la capacité de transformation sociale contenue dans les nouvelles formes de coopération en usage sur le net. Ces dernières pourront-elles remplacer les formes traditionnelles de la mobilisation orchestrées par des organisations telles que les églises, les partis politiques, les mouvements citoyens ?

S’il y a une personne qui est convaincue de ce potentiel, c’est bien Charles Leadbeater , consultant britannique, qui a publié récemment un ouvrage intitulé « We-think : mass innovation, not mass production ». Evoquant la tribune publiée dans

The Observer

par le même Leadbeater, Guillaud interroge son optimisme, en s’appuyant sur les travaux publiés par des chercheurs appartenant à l’Orange Lab, sur les propriétés des coopérations faibles, dont nous avons rendu compte ici.

D’après Leadbeater en effet, la vague gigantesque de pratiques coopératives et de partage qui déferle sur Internet a la capacité d’ébranler des empires industriels ou politiques. Pour que ce potentiel donne sa pleine mesure, il suffit qu’émergent des pratiques d’auto-organisation.

Guillaud est beaucoup plus mesuré. Les chercheurs d’Orange Lab ont en effet démontré que les coopérations en vigueur sur le net doivent être qualifiées de « faibles » : elles visent d’avantage à promouvoir, devant un large public, des oeuvres individuelles, qu’à créer de vraies communautés tendues vers un objectif partagé. De plus, c’est précisément l’absence d’organisation réfléchie et contrôlée (fût-ce en interne) qui rend ces formes de coopération si attirantes.

Il semble clair alors que ces coopérations ne possèdent pas un pouvoir de déflagration suffisant, dans leur majorité, pour provoquer le changement social. Et lorsque des coopérations fortes s’établissent sur le web, c’est souvent par hasard, ou parce qu’elles sont soutenues par des organisations bien structurées dans la vie réelle (organisations professionnelles, politiques, etc.).

Comment faire progresser le degré de coopération ? Guillaud ouvre le débat. Il ne faudrait surtout pas considérer la question comme réglée.

Où sont les coopérations fortes ? Article d’Internet actu

We think : présentation du livre et téléchargement des 3 premiers chapitres


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