Il paraît que c’est la fin du monde dans quelques jours... Du moins d’après le calendrier Maya. L’Université Laval a posé ses questions à Robert Mager, professeur à la Faculté de théologie et des sciences religieuses, pour mieux comprendre ces croyances. Histoire de mourir moins bêtes...
Si un extra-terrestre découvrait un calendrier terrien ces jours-ci, il verrait qu’aucune date ne figure après le 31 décembre. Aux yeux de Robert Mager, professeur à la Faculté de théologie et des sciences religieuses, cette situation ressemble beaucoup à celle du calendrier maya qui se termine le 21 décembre 2012. Voici comment une découverte archéologique a canalisé la crainte ancestrale de la fin du monde.
L’Université Laval : Quels sont les éléments communs aux différents épisodes de fin du monde qui traversent l’histoire?
Robert Mager : Il s’agit d’un mélange de plusieurs choses. D’abord, une angoisse profonde par rapport à l’évolution du monde présent, mais aussi le désir de savoir ce qui va se passer, auquel s’ajoute un imaginaire de fin des temps très profondément ancré dans notre civilisation judéo-chrétienne. Cela s’amorce dans les derniers livres de l’Ancien Testament, ceux de Daniel et des Macchabées.
À cette époque, deux siècles avant Jésus-Christ environ, les Juifs subissent d’intenses persécutions. Dans ce monde qui va mal, ils nourrissent l’espoir qu’une intervention divine va renverser l’ordre du monde et rétablir la justice. Pendant environ trois siècles, la littérature apocalyptique foisonne et décrit de toutes sortes de façons ce que serait cette intervention divine. Cela prend parfois des tournures dramatiques, dont le plus bel exemple est le livre de l’Apocalypse. Le thème de la restauration de la justice domine dans la description de la fin du monde qui ouvre sur un monde nouveau.
Cet imaginaire se développe au fil de l’histoire pour être utilisé à de nombreuses fins, notamment pour essayer de prédire quand la dernière heure pourrait se produire. Le passage de l’an 1000, au Moyen-âge, a constitué un moment fort. Plus tard, la littérature ésotérique comme Nostradamus reprend ce thème, car elle est toujours à la recherche d’une vérité enfouie, secrète, détenue par des peuples anciens.
Pour lire la suite de l’entrevue
Crédit photo : archer10 (Dennis) via photopin cc
En savoir plus sur cette
actualité
Visiter ulaval.ca
Voir plus de nouvelles de cette institution