L’Université Laval publie un article sur son site au sujet d’une étude s’intéressant aux dommages causés par les difficultés vécues en bas âge. D’après une synthèse cosignée par Michel Boivin, directeur de la Chaire de recherche du Canada sur le développement de l’enfant, les conséquences seraient lourdes pour les adultes ayant éprouvé du stress et des difficultés en bas-âge.
«Tout se joue avant six ans», affirmait le psychologue américain Fitzhugh Dodson dans son célèbre ouvrage de psycho-pop. Quarante ans plus tard, voilà que son message reprend une nouvelle actualité. À la demande de la Société royale du Canada, des chercheurs en psychologie, service social et génétique ont produit un rapport touffu sur la façon dont la période de la petite enfance influence le développement. Michel Boivin, qui dirige la Chaire de recherche du Canada sur le développement de l’enfant à l’École de psychologie, cosigne la synthèse récemment publiée.
Ce que les chercheurs ont constaté, c’est que de nombreuses études démontrent l’effet dévastateur des expériences défavorables vécues à un âge tendre. Les plus récentes découvertes en neurosciences le confirment: le cerveau d’un enfant subit des atteintes importantes lorsqu’il est confronté très tôt à de hautes doses de stress ou à la maltraitance. Les centres cérébraux reliés aux émotions, à l’attention ou à la maîtrise de soi peuvent ainsi être endommagés. Cela peut miner la santé mentale et même physique des futurs adultes.
«J’ai été surpris par le rôle important que joue le stress, notamment avec l’hormone cortisol, comme perturbateur dans le développement du cerveau, remarque Michel Boivin. Il y a actuellement une explosion dans la recherche sur les liens entre les gènes et l’environnement, sur la façon dont certaines prédispositions génétiques sont exacerbées ou au contraire mitigées par tout ce qui entoure l’enfant.»
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