Ce fut un célèbre slogan d'un candidat à l'Élysée en France il y a quelques années. Encourager l'effort, valoriser le travail, autant d'arguments d'une logique quasi-simpliste et pourtant... Cette promesse de gagner plus d'argent en travaillant plus est-elle si réaliste ? Au Québec, une récente étude ferait preuve du contraire.
Les professeurs Luc Godbout et Michaël Robert-Angers de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, ont mené une étude qui s’intitule L’imposition implicite des revenus additionnels : comment se compare le Québec?. D'après leurs résultats, l'augmentation même minime des revenus de certains foyers entraîne une diminution générale des revenus, compte-tenu de l'imposition. Parfois, une légère augmentation peut changer le statut d'un foyer fiscal qui se verra privé de certaines aides publiques et imposé plus lourdement.
L'article indique que cette situation touche en majorité les familles modestes avec des enfants, les familles monoparentales ou non, "en raison des prestations élevées" versées aux foyers avec des enfants. Cette situation plutôt rocambolesque créée "une trappe de pauvreté" selon les chercheurs, puisque les travailleurs ne sont pas incités à augmenter leurs revenus modestes. Car à travail et effort supérieur, salaire similaire... La solution semble résider ailleurs.
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Crédit photo : ©Alexey Fursov - Making Money
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