Les chercheurs universitaires se penchent actuellement sur les questions raciales dans le cyberespace.
Ils affirment que l’idée selon laquelle la notion de race n’existe pas sur Internet est fausse et potentiellement nuisible et qu’elle a engendré en ligne une impression de «Blanc par défaut». Le professeur en sciences humaines de l’Université d’Arizona Kali Tal a mentionné que les gens qui voulaient que leur statut de minorité visible soit connu étaient pointés du doigt s’ils abordaient la question.
De son côté, Lisa Nakamura, assistante-professeure d’anglais et corédactrice de «Statut racial et Cyberespace», a affirmé que la notion de race sur Internet ne se devait pas d’être ignorée mais reconnue. Les séances de bavardage et les environnements MUD sont des exemples de situations particulièrement agaçantes que cette dernière cite. Les individus des minorités visibles peuvent être offensés par inadvertance par un compagnon de cyberbavardage qui les croient de race blanche. Si d’aventure ils affichent leur appartenance raciale pour éviter ce genre de situation, cela peut être vu comme de l’esbroufe.
Pour étudier la question, les intellectuels se proposent de tenir ce printemps au Massachusetts Institute of Technology une conférence intitulée «La notion de race dans l’univers numérique».