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Publié le 25 juin 2018 Mis à jour le 07 juin 2023
Nous avons déjà rencontré ce sentiment désagréable d'impuissance de ne pas savoir quoi faire de notre vie, quelle direction prendre, un choix d’études, un choix de travail, une orientation. Avoir la sensation de faire un travail vide de sens[1], vouloir faire une croix sur sa passion et ses talents, par peur de ne pas s’en sortir financièrement, ou alors stagner dans sa vie professionnelle sont des situations ayant affecté l’un ou l’autre dans sa vie.
Rares sont en effet, les personnes à avoir réussi à trouver le juste équilibre dans leur vie professionnelle entre «ce qui leur plaît», «ce qui les aide à se sentir utile», «ce dans quoi elles sont compétentes» et «ce qui leur permet de gagner leur vie». Comment allier talent[2], passion, service à la communauté et salaire correct dans un seul métier ? Une équation difficile à laquelle les japonais ont proposé une solution : la méthode Ikigaï.
Iki, en japonais, signifie « la vie » et Gaï, signifie « la réalisation de ce que l’on attend, de ce que l’on espère ». On le traduit par "raison d'être", "joie de vivre" ou même "sel de la vie". Ikigai désigne donc à la fois la raison d’être d’une personne, sa mission de vie, mais aussi sa joie de vivre, ses passions[3]. Il s’agit d’une philosophie de vie qui permet de trouver sa vocation et la meilleure orientation professionnelle[4], et d'accéder ainsi au bonheur. La longévité et la joie de vivre des Japonais, – en particulier des habitants d'Okinawa, "l'île aux centenaires" –, est principalement fondée sur cet Ikigai.
Selon eux, vivre en accord avec sa raison d’être, permet de vivre zen et épanoui. Et c’est cette joie de vivre qui serait en grande partie responsable de leur bonne santé. Cette méthode est particulièrement efficace pour :
Tout comme l’expérience optimale (flow), le plaisir qu’on a en pratiquant notre Ikigaï peut être si fort qu’on en oublie la notion du temps ou ce qui nous entoure. La source de motivation que votre Ikigaï vous apporte peut ainsi vous aider à déplacer des montagnes pour atteindre un objectif.
On ne travaille plus seulement pour gagner sa vie, mais surtout pour trouver un sens à ce que l’on fait. On veut trouver une activité qui nous fasse vibrer. On veut pouvoir se lever le matin avec enthousiasme et avec l’envie d’apporter une contribution au monde. Si tout le monde s’y met, on peut être rassuré qu’il fera bon vivre dans le monde de demain.
Sa révélation exige une recherche véritable de soi-même. Savoir quelles forces nous animent[5] et trouver son Ikigaï demande des efforts, de la patience et surtout, une profonde introspection. C’est une invitation à descendre au plus profond de soi, à creuser, à se regarder en face, et à réaliser ce qui est réellement important pour soi. On est loin de la nécessité de trouver son « orientation professionnelle » avant 16 ans comme on l’impose aux enfants d’Amérique du Nord !! Le sens de la vie ne se trouve pas dans des tests psychométriques…
Pour le trouver, il suffit de s'armer d'un stylo et d'une page blanche sur laquelle on doit dessiner des cercles du symbole Ikigaï en répondant aux quatre questions suivantes :
Votre Ikigaï, c'est le fil directeur entre vos quatre réponses. C'est le métier qui a du sens pour vous, mais aussi pour le monde et pour vos finances. Évidemment, trouver son Ikigaï est un travail subjectif car ce dont vous pensez que le monde a besoin, n’est certainement pas ce que pense votre voisin. En ce sens, il n’y a pas de mauvais Ikigaï.
[1] Les jeunes ont besoin de sens ? C’est parfait ! Qu’ils gardent ce besoin, qu’ils s’en emparent, qu’ils créent de nouvelles façons de travailler et de vivre ensemble, qu’ils mettent leur énergie au service de la transformation de la société ! Surtout, qu’ils ne perdent pas leur âme dans le travail !
[2] Quand on est multipotentialiste, trouver son ikigai peut permettre de donner une cohérence, un fil rouge à un parcours en apparence chaotique.
[3] En l'absence momentanée ou durable de passion, il faut suivre le fil de ce qui nous rend curieux ou jaloux, puis creuser.
[4] Hélène Pagesy, « L’ikigaï, la méthode japonaise qui vous aide à trouver le job parfait », Madame Figaro, 22 janvier 2018
http://madame.lefigaro.fr/business/ikigai-methode-japonaise-philosophie-de-vie-trouver-sa-voie-professionnelle-optimiser-bonheur-220118-146590
[5] Christie Vanbremeersch livre plusieurs astuces pour déterminer ce qui nous anime. Elle conseille de lister ce qui nous rend jaloux car derrière la jalousie, il y’ a un désir ; d’écrire un carnet de pensées positives pour connaitre les actions quotidiennes qui nous rendent heureux ; enfin de s’interroger sur les facteurs entrainant notre colère, à chaque source de colère son action pour changer les choses. Et parmi ces actions... votre Ikigai, peut-être.
[6] Il s’agit là de trouver ce qui compte le plus dans votre vie ; en rapport avec vos valeurs. Pour les trouver, cherchez du côté de ce qui vous révolte dans le monde.
[7] Quelles sont les activités que vous adorez pratiquer ? Et parmi celles-ci celles dans lesquelles vous êtes (sans fausse modestie) doué et expérimenté ?
[8] Si vous étiez un super héros, quel serait votre super pouvoir ? Et quelle serait votre mission ?
[9] Comment pourriez-vous concrètement changer les choses dans le monde ? Quelle contribution avez-vous envie d’apporter ?
[10] Auprès de quel public êtes-vous à l’aise ? Les femmes ? Les enfants ? Les personnes âgées ? Les dirigeants ? Vous pouvez être attiré par plusieurs sortes de public différents, listez-les quand même.
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