Citadins et terriens, notre lien avec l’eau se résume souvent à celui de l’aqueduc et, si on est chanceux, à une rivière ou un plan d’eau dans le voisinage. Mais sur la plage pendant les vacances, on peut se prendre à rêver… et si on allait sur l’eau ?
La chaloupe, le pédalo ou la planche à pagaie sont bien accessibles, voire même le kayak ou le canot, mais l’attrait de se déplacer à la force du vent plutôt que des bras ressemble à l’appel d’une sirène : irrésistible. Planche à voile, dériveur, kite-surf, catamaran, quillard ont de quoi séduire mais, visiblement, ont besoin d’être maîtrisés. Éole, le dieu du vent, est d’une nature capricieuse, mais souvent amicale à qui sait s'y prendre.
Apprendre la théorie
Apprivoiser le vent et l’orienter à son avantage est un art et une science développés graduellement depuis des siècles. Il faudra bien y consacrer quelques heures avant d’en comprendre les principes et la pratique.
Ne serait-ce que pour le jargon nautique, il est préférable de s’y frotter en commençant; on peut apprendre de deux manières ce qu’est une bôme : par une explication ou par expérience, apprentissage plus douloureux.
Pour un premier contact, voici «La voile pour les nuls» , site fort bien fait pour s’initier à l’essentiel et ne pas avoir l’air d’un idiot à votre première sortie. Théorie, manoeuvre, météo et navigation sont abordés succinctement. Un bon début.
Si votre intérêt a été soulevé, voici LE cours de voile, celui des Glénans, peaufiné comme un dictionnaire depuis plus de 50 ans et profitant de l’expérience de milliers de moniteurs et de stagiaires.
Apprendre en pratique
Des centaines d’écoles et de camps de voile saisonniers proposent des formations de plus ou moins longue durée. Voici les principales références pour les trouver :
Ensuite, question d’accumuler de l’expérience, il est coutumier de demeurer membre d’un club de voile pour trouver des embarquements et participer à des activités, des sorties ou des régates. Des forum comme le Forum Voile peuvent aussi vous aider.
Prêt ?
Pour acquérir plus d’expérience au delà du rayon limité d’un club, les services de référence d’équipiers sont très appréciés. En voici deux recommandés « Bourse aux équipiers » et « Voyage avec moi ». Les propriétaires d’embarcations recherchent des équipiers pour étendre leur rayon d’action, souvent quelques jours, pour atteindre un objectif plus éloigné et revenir sans en être épuisé. Attendez-vous à partager les dépenses courantes, à faire des quarts de nuit, à faire la cuisine et à en baver parfois quand le temps se gâte. Mais c’est le prix de l’expérience.
Avec de l’expérience
Tôt ou tard, vous aurez le goût d’être à vos propres ordres. Vous avez la possibilité de louer une embarcation. On vous demandera de connaître le minimum de règles, de montrer votre expérience, mais généralement, on sera plutôt accommodant.
Le propriétaire moyen d’un voilier ne passe tout au plus qu’une vingtaine de jours sur l’eau par année avec son embarcation. Le reste du temps, son bateau est à quai… et nombre d’entre eux sont disponibles à la location.
Des services comme Filovent permettent de louer des embarcations dans à peu près toutes les localités maritimes.
Le plaisir de découvrir des centaines de localités sans avoir à s’encombrer de la gestion, de l’entretien et du financement d’une embarcation vaut bien le prix demandé...
Sans expérience
Tout le monde n’a pas le pied marin ni la fibre aventurière. Se faire brasser en tous sens entre des creux de trois mètres en grelottant, affamé et les pieds dans l’eau, trempé jusqu’aux os, n’est pas apprécié de la même façon par chacun.
Mais rien ne nous empêche de participer aux nombreux événements organisés autour de la mer; nous y avons nos lointaines origines !
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