Publié le 08 janvier 2008 Mis à jour le 08 janvier 2008
Res@tice, le Réseau de chercheurs en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, vise fondamentalement à favoriser les partenariats entre les chercheurs de la francophonie, à soutenir la diffusion de la recherche et à assurer une animation scientifique dans le domaine des TICE.
Un écart à franchir
Lors des Journées scientifiques Res@tice qui se sont tenues à Rabt (Maroc) les 13 et 14 décembre, on a pu mesurer les divers rôles du réseau et comprendre à quel point tous sont vitaux.
17 pays étaient représentés, dont une forte majorité d’Afrique.
Pour plusieurs participants c’était une rare occasion d’assister à une réunion scientifique internationale et de faire connaître leurs travaux. C’est un premier rôle essentiel de Res@tice, celui d’éduquer à la culture et aux pratiques scientifiques en communication, de fournir une occasion à des participants peu expérimentés de goûter aux défis de la communication scientifique avec des standards élevés.
Un second rôle, le principal sans doute, est de fournir des occasions de maillage à des chercheurs qui n’auraient jamais pu se rencontrer sans le soutien du réseau. On constate la diversité des projets, tant au niveau de la taille, de la durée, des moyens que dans celui des succès ou du support privé ou gouvernemental et de là les affinités et différences qui orientent les contacts.
Res@tice ne finance pas de façon formelle les recherches elles-mêmes mais aide plutôt les équipes à partager leurs expériences et leur savoir-faire en favorisant notamment l’exploitation de données collectées ; c’est là sa fonction et sa force. La liste des projets présentés, leurs auteurs et le résumé des communications est d’ailleurs disponible sur le site de Res@tice, une occasion de contacts de plus.
Enfin, de façon plus informelle, un troisième rôle du réseau consiste à aider à résoudre les défis de l’utilisation des TIC en éducation par des solutions adaptées et ces solutions ne peuvent venir du Nord tant ces défis se déclinent dans une variété de contextes que l’on a peine à imaginer.
Les écarts en termes de populations touchées, de ressources, d’infrastructures, de politiques, de contextes sociaux et de savoir-faire sont immenses, mais peuvent se répéter dans divers milieux et le fait de communiquer les expériences et les solutions apportées aide à combler ces écarts. Ce rôle social incite les chercheurs à définir leurs domaines de recherche en termes plus utiles que la simple «création de connaissances». C’est ce qui fait la grande valeur de Res@tice, par rapport à certains autres réseaux de recherche.
Une organisation savoureuse
Par rapport à d’autres évènements technologiques auxquels Thot à pu participer, Res@tice est particulier car la technologie y est traitée avec un minimum de support. Cette situation illustre bien la difficulté de l’implantation des TIC : on parle des TIC sans véritablement s’en servir. Ce sera sûrement un des éléments à considérer lors des prochaines journées scientifiques.
Mais ce paradoxe technologique était bien compensé par la chaleur de l’accueil, la qualité du support, de la nourriture et du service et surtout par la variété et la valeur des participants.
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