La science et les mythes ont un but commun. Tous deux essaient d’éclaircir le monde et d’expliquer les phénomènes rencontrés par les humains. Seul le trairement diffère. Dans la mythologie, tout se résume à des histoires traitant de divinités, d’immortels et de créatures aussi minuscules que gargantuesques. Les scientifiques de leur côté observent des phénomènes, expérimentent, émettent une théorie, la font vérifier par d’autres collègues pour qu’enfin, elle soit adoptée par une part plus ou moins importante des pairs. Grâce au travail d’esprits brillants, nous comprenons pourquoi tout objet ou personne non stable tombe au sol ou pourquoi des éclairs apparaissent dans le ciel. Or, pour le grand public, il était autrefois plus facile de saisir qu’un dieu fâché lance de la foudre pour punir les mortels que des notions de masse d’air et de thermodynamique.
La vulgarisation a donc été essentielle dans le partage de connaissances scientifiques. Il a fallu que des experts viennent expliquer dans les grands médias en des termes plus simples des processus complexes. Une bonne partie de l’enseignement des sciences aux enfants repose sur cette vulgarisation. Ces méthodes ont bien fonctionné à l’époque, mais peuvent-elles prendre d'autres formes? Y a-t-il de nouvelles façons de transmettre des connaissances scientifiques?
Vulgariser en trois minutes
Les chercheurs sont habitués à rédiger de longs articles pour étayer leurs recherches et découvertes. Ces longs textes informatifs ne sont toutefois que rarement lus par les gens. D’ailleurs, il s’agit souvent d’un problème dans les grands médias. Ceux-ci vont prendre les aspects spectaculaires d'une étude sont apporter toutes les nuances pourtant présentes dans l'article. Un réflexe qui abîme petit à petit le lien de confiance du public envers la science.
Peut-être qu’un concours mélangeant concision et vulgarisation pourrait être une des avenues futures de la communication scientifique. En effet, depuis 2005 au Royaume-Uni et 2007 dans le reste du monde, le Fame Lab donne l’occasion à des chercheurs, doctorants, enseignants ou même étudiants en science de vulgariser en 3 minutes maximum un sujet scientifique. De plus, pas de PowerPoint pour servir le propos. Au mieux, un accessoire est choisi par le participant ou l’organisation du concours. Du coup, l’exposé est plutôt amusant. Observez vous-même…
Il y a de l’humour, de la chanson et, oui, du savoir scientifique. D’ailleurs, le format du concours est précisément pensé pour Internet. Pas étonnant qu'il possède une chaîne YouTube. 3 finalistes de l’édition 2017 en France ont expliqué que leur présentation devait respecter les 3 C : contenu, clarté, charisme. Les juges et le public notent sur ces aspects. Un des juges de l’édition française donne ici ses trucs pour se démarquer dans le concours. Cela comprend un guide du vulgarisateur intergalactique (rien de moins).
Certains pourraient reprocher cette « Youtubisation » de la science, de tout vouloir résumer à sa plus simple expression. Or, cela serait oublier que la vulgarisation s'avère la porte d’entrée pour intéresser les gens à en apprendre plus sur un sujet. D'autres médias servent afin d'aller un peu plus en profondeur ou proposer une vulgarisation différente. Le jeu vidéo en est un bon exemple.
Des défis de conception vidéoludique
En effet, le jeu sérieux a été un allié de taille pour la science. Certains ont permis d’expliquer des notions de biologie, de physique ou de chimie alors que d’autres ont même collaboré dans la recherche en sciences de la santé. Allier jeu et science semble être un geste naturel. D’ailleurs, la société Creo, derrière la plateforme Science en jeu, a tenu un panel lors des Journées internationales de la culture scientifique en mai 2017. Le sujet était la coconstruction de jeux pour communiquer la science. Une occasion pour Credo de promouvoir les différentes expériences qu'ils ont développé au fil des années traitant, entre autres, de physique, de mathématiques ou de généalogie.
Parmi les intervenants, on y trouvait aussi Laurent Chicoineau de la Casemate de Greboble. Il a exposé une activité qui avait eu lieu en mars 2017. Il s’agissait d’un Game Jam. En 48 heures, une équipe composée d’un doctorant, un concepteur de jeu, un concepteur sonore, un graphiste et un programmeur ont mis ensemble leurs talents afin de développer une expérience ludique scientifique. Évidemment, les jeux sont courts étant donné le temps de développement. Sur ce site où ils sont exposés, les internautes ont droit à des thématiques très variées. Un jeu de combat aborde la question de la matière, un autre place le joueur dans la peau d’un électron et un jeu traite même des sciences humaines avec le déterminisme social. Ces expériences plongent les joueurs dans des univers uniques et à la manière des webdocumentaires, leur pouvoir d’immersion peut aussi bien communiquer de la science au grand public.
La science peut être transmise de différentes manières. L’important pour bien toucher le public, comme le rappelle le journaliste Quentin Cooper qui est formateur pour FameLab, est de penser la communication avec deux éléments en tête : le contenu scientifique et une bonne histoire qui l'explique. Cette approche de la narration a poussé les Anciens à imaginer les sautes d’humeur de Zeus, responsables des orages; aujourd’hui, elle peut expliquer des phénomènes aussi complexes que celui du boson de Higgs ou les trous noirs.
D’après les tests passés avant et après, les étudiants n’apprenaient pratiquement rien à regarder des films scientifiques «standards». Ces films qu’ils évaluaient eux-mêmes comme étant «clairs, concis et faciles à comprendre» n’avaient que renforcé leurs convictions, même si elles étaient fausses. Découvrez le facteur de scénarisation pour changer tout ça ! Avec le succès de ses vidéos, plus de 100 millions de vues, on serait tenté de le croire.
Des scientifiques bousculent nos représentations et nos clichés en se rapprochant des publics. Ils ne les invitent pas dans leurs laboratoires, mais viennent au contraire à leur rencontre dans des lieux de proximité et de convivialité. Inspirant.
Écrire un courriel, le défi parfois plus compliqué que d’avoir 500 messages à trier dans sa boîte. Pour les étudiants qui commencent à utiliser cette forme de communication, ou même pour le commun des mortels, il est nécessaire d’apprendre quelques formalités de bon ton pour les écrire, sans passer pour un être malpoli ou pire, un robot malveillant.
L’approche STEM a été mise en place aux États-Unis et dans le monde afin d’attirer les jeunes dans des filières de génie et de science, avec des résultats mitigés. Mais qu’est-ce qui lui donne ce nouveau souffle ? Tout réside dans une seule lettre : le « A » pour arts.
La météo actuelle et à venir nous obsède. Elle a un impact sur notre humeur et peut être un bon prétexte pour amorcer une discussion. Or, nous l’oublions souvent mais les conditions météorologiques sont le produit de nombreux principes physiques. Des concepts importants à enseigner aux jeunes, particulièrement dans un contexte de changements climatiques où la météo s'emballe...
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