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Publié le 08 mai 2017 Mis à jour le 08 mai 2017

Du web 1.0 au Dark Web

Les multiples réseaux du web

La différence entre internet et le  web

Une variété de réseaux inspire la dynamique du World Wide Web. Internet est souvent confondu avec le web, alors qu’il y a une différence. Internet correspond à une organisation de point à point, alors que le web promeut les liens multiples.

Chronologiquement, l’idée de web s’est développée postérieurement et favorise, pour sa part, les échanges multidirectionnels. Quatre étapes du web sont repérables :

  • Le web 1.0 désigne un web statique et unidirectionnel. Les internautes sont obligés de passer par des sites conçus comme des portails d’information. Des pages sont consultables mais non modifiables. Le web 1.0 correspond aux liens de point à point. Il s’agit de l’internet initialement pensé pour relier quelques utilisateurs.
     
  • Le web 2.0 désigne un web dynamique et multidirectionnel caractérisé par une participation des membres entre eux. Ces derniers peuvent non seulement consulter des sites, mais également produire et diffuser des contenus via des wikis ou près de 200 millions de blogs, 3 millions nouveaux chaque mois. Le web 2.0 se développe avec des techniques de syndication, de flux RSS, de participation à des réseaux sociaux numériques.
     
  • Le web 3.0 ou « internet des objets » est en cours de création. Il désigne un internet facilitant la connexion avec des objets, les interactions avec eux, leur activation à distance. Ces objets activables se développent par exemple dans le domaine de la santé (tensiomètre, balance), de la domotique (thermostat, caméras), du sport (capteurs dans les vêtements), de la grande consommation (puces RFID).

    Le nombre moyen d’objets connectés par habitant devrait passer de 2 à 6 par habitant d’ici à 2020; 80 milliards d’objets seraient connectés d’ici à 2020 sur la planète.
     
  • Le web 4.0 ou web 5.0 est en cours d’imagination. Il s’agit d’un web dans lequel nous ne communiquerons pas, mais dans lequel nous évoluerons physiquement.

    Selon le prospectiviste, Joël De Rosnay, ceci serait possible grâce aux progrès de deux tendances : la biotique (mariage de la biologie et de l’informatique) et la création d’environnement intelligent ou interactif (la puissance de l’ordinateur s’étend à tout notre environnement). Notre environnement va devenir cliquable. Nous en sommes les souris.
     

Les multiples réseaux  du web : se cacher pour continuer à être libre

Il existe une multiplicité de couches et d’interconnexions entre réseaux.

La première couche est la couche web, de 1.0 à 4.0 ou 5.0 précédemment décrites.

La deuxième couche est le « web profond ». Cette partie du web échappe aux moteurs de recherche et à l’indexation car les pages des sites ne sont pas liées entre elles. L'accès à des bases de données nécessite des indications précises car des conceptions de page peuvent limiter les accès pour protéger des données car l’utilisation de langage de programmation de type Java, peut rendre difficile la lecture par un robot car des formats de ressources demeurent illisibles. Il représente 96% du web. Il s’agit de dossiers médicaux, d’articles de recherche universitaires, de ressources gouvernementales, etc.

La troisième couche est aussi nommée Dark-Web. Elle fonctionne selon la logique des réseaux superposés. Ce sont des réseaux informatiques bâtis sur d’autres réseaux. « Les nœuds du réseau superposé sont interconnectés par des liens logiques au réseau sous-jacent. » (source : Wikipédia).

Le Web sombre (Dark Web) est un réseau décentralisé d’ordinateurs dotés d’un cryptage privé (ou parfois public) appelé « réseaux privés. Les réseaux Tor ou Freenet ou I2P sont des exemple de recherche d’anonymat. En faisant circuler les informations par des relais privés,  il permet de se soustraire à la censure ou à l’analyse de trafic, ou à la captation d’informations par les fournisseurs d’accès.  

Il en résulte des usages pour les cybercriminels mais des solutions de cyber sécurité se mettent en place comme Sixgill pour garder un œil sur le Dark Web.  Cette logique de Dark Web est assez proche du partage de fichier de pair à pair permettant à chaque internaute d’être simultanément serveur et receveur d’un autre internaute. Il permet sans passer par une instance de régulation ou un nœud central d’échanger des fichiers et d’accélérer les transferts. 

De micro réseaux de proximité font aussi leur apparition. Les «pirate box» sont des routeurs débridés qui permettent d’organiser des mini-réseaux en proximité géographiques en utilisant des connexions en wifi. Ces réseaux wifi locaux fonctionnent comme des bulles mais sont aussi  connectables au web.

Aujourd’hui, le web fait l’objet d’investigations continues, en particulier autour des moteurs de recherche et du web sémantique. Ces recherches visent à comprendre les requêtes des utilisateurs d’internet et à relier des informations entre elles pour leur donner du sens. D’autres réseaux sont inspirants pour l’avenir des fonctionnalités des réseaux socio-numériques.

Références :

Pirate Box

Wikipédia :

Partage de fichier pair à pair
Web profond
Réseau superposé
Réseau Tor
Freenet
I2P (« Invisible Internet Project »)

Illustration : Geralt - Pixabay


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