Principes d'utilisation du micro-learning

Plusieurs approches, deux principes.

Le micro-learning permet de réaliser des apprentissages complets en de courtes périodes de temps. Mais comment l’exploiter correctement ?

Plusieurs approches, deux principes.

Principe 1 - Un atome ne se coupe pas.

Une leçon de micro-learning est en elle-même une interruption qui s’insère dans le flux des activités de l’apprenant. On ne l’interrompt pas.

Dans le micro-learning, ce qui est enseigné et appris est complet en lui-même. Une leçon qui demanderait, par exemple, d’aller lire une référence externe et de revenir ensuite aurait de bonnes chances de ne jamais être complétée. En moins de 5 minutes, tout doit être couvert; s’il manque un ingrédient, la leçon sera interrompue.

Principe 2 - Une leçon s'insère dans un contexte

Une leçon de micro-learning s’appuie sur un contexte. Le contexte lui fournit les éléments qu’elle n’a pas besoin d’expliquer. On se sert du contexte.

Plus ce qui est enseigné est complexe, plus le contexte des leçons de micro-learning devient important. Par contexte on comprend : les antécédents et le savoir de l’apprenant, où il en est rendu, son contexte de pratique, ses collègues, le matériel disponible, les outils qu'il utilise, etc. On parle ici de personnalisation et forcément d’intégration dans une stratégie plus large.

Exemples :

Un simple code sur un produit ou une pièce réfère au manuel en ligne directement associé à ce produit ou cette pièce spécifique.

Un numéro d’employé permet de référer aux qualifications de départ de l’employé, à son plan de formation et à ses besoins de formation éventuels, à son contexte de pratique, etc.

Des outils plus sophistiqués comme Daqri permettent de reconnaître visuellement le contexte et de fournir informations et instructions directement associées à ce contexte précis. Ainsi on peut diffuser des leçons pertinentes et courtes.

Le temps pris pour créer un contexte à l’intérieur de la leçon est habituellement du temps bien utilisé : on ne sait pas dans quel état d’esprit arrive l’apprenant, mais on sait quel état d’esprit est nécessaire pour qu’il apprenne ce qu’on lui présente..

Les limites

L’exploitation du micro-learning peut être étendue à tous les domaines et à toutes les échelles tant que ces deux principes sont respectés. La compréhension est faite de liens entre des choses qui sont déjà maîtrisées et comprises; le micro-learning fonctionne tant qu’il est possible de créer des liens entre les choses présentées; celles-ci doivent être connues car on ne peut pas lier entre elles des choses inconnues. L’apprenant est-il prêt ? Est-il encore à découvrir le sujet, en possède t’il les bases ?

S’il existe une limite au micro-learning, elle peut-être repoussée par le multimédia, par l’intelligence artificielle, par une indexation précise, par une stratégie de qualité, de telle façon qu’il soit toujours possible d’ajouter un lien supplémentaire entre deux éléments, une nouvelle leçon après deux leçons déjà apprises pour en arriver finalement à un macro-learning, à une véritable connaissance applicable et vérifiable.

Les techniques et activités utilisées en micro-learning évoluent constamment. Des parcours peuvent être construits et adaptés, de nouvelles activités, vidéos, quizz, interactions peuvent être ajoutées, des badges peuvent être méritées, mais seul le fait que l’apprenant puisse faire évoluer ce qu’il comprend au départ en assurera le succès.