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Publié le 13 février 2016 Mis à jour le 17 février 2022

Faire se liquéfier les étudiants dans le plaisir d’apprendre.

L’aventure d’apprendre

L’aventure d’apprendre


Dans l’aventure de l’apprentissage nous naviguons entre deux balises : celle de l’ennui et celle de l’anxiété.  Une aventure peut se vivre en autant qu’elle représente un défi, on ne s’y ennuie pas, et que ce défi ne soit pas insurmontable, auquel cas, ce n’est plus une aventure mais de la survie.

Entre les deux, le flux peut apparaître et même mener à des niveaux de plaisir, de créativité et de réalisation insoupçonnés, dans la mesure où le défi nous correspond, autant en termes de valeurs, d’objectifs que de de capacités.  Quelque chose comme une harmonie entre l’activité d’apprendre ce sujet et soi-même, une forme de confiance qui invite à s’investir et à se dépasser, à se transformer.  Cette harmonie peut même se déployer au niveau d’un groupe. L’énergie est générée et circule à plein, avec peu de résistances.

Si on n’apprend pas grand chose de nouveau ou que le défi est absent, l’ennui dispersera notre attention. Pourquoi perdre son temps ? Pas d’énergie à faire circuler, pas de flux; aucune raison de s’investir. Si au contraire trop d’inconnues sont soumises simultanément, que le rythme est trop rapide ou que trop de notre attention est sollicitée sans que nous ayons d’automatismes et de références pour nous aider à filtrer l’important, un sentiment d’incompétence apparaîtra et une résistance monopolisera alors notre énergie jusqu'à ce que l’intérêt pour une chose inaccessible disparaisse complètement. Pourquoi continuer alors que nous sommes submergé ? L’énergie ne passe plus, trop de résistance, pas de flux. Le défi tourne à la survie.

La méthode Target, appliquée au départ à la performance sportive, s'étend maintenant au coaching et tente d'opérationnaliser les principes du flux.

Reconnaître le plaisir d’apprendre


En étude à distance, la responsabilité d’atteindre et d’entretenir cet état de fluidité est surtout celle de l’individu, que le cours soit bien présenté ou pas. Il n’y a personne d’autre que celui qui apprend pour savoir comme il se sent.  Génère t’il de l’énergie ? Son énergie est-elle entravée ?

Un observateur extérieur peut voir certains signes, mais l’étudiant peut le percevoir bien avant.  Un tuteur peut l’aider à en prendre conscience. Des données d’apprentissage peuvent aussi l‘aider à identifier la zone qui a suivi la difficulté, mais cela demeure à l’étudiant de trouver concrètement le point à résoudre.

En classe, la situation devient plus complexe, car les interactions avec autrui entrent aussi dans l’équation, surtout si on en vient à se comparer ou à critiquer.  Le professeur gagne à développer les compétences de ses étudiants et à établir une discipline; ainsi il pourra dégager plus d’attention.

Cette vidéo de Syn-Lab explique bien comment s’y prendre dans une classe.



Sujet proposé


L’idée d’imposer un sujet est pour le moins étrange en pédagogie. En principe, tout sujet peut être rendu intéressant pour n’importe qui et seules des considérations personnelles le rendent acceptable ou non. Question de temps, de priorités, de disponibilité, de valeurs…. impossible d’atteindre un état de fluidité sans que ces considérations soient prises en compte, satisfaites ou effacées.

On peut bien sur faire abstraction du fait qu’un sujet soit imposé et l’apprendre avec intérêt et plaisir, mais rares sont ceux qui y parviennent. Qui aime se faire imposer quelque chose ? Reconnaître le pouvoir de décision d’un individu revient à reconnaître sa compétence à décider pour lui-même. À l’injonction on se sent presqu’un devoir de s’opposer, de résister. La résistance s’oppose au flux. Pour parvenir au flux, on impose le moins possible de sujet : on le propose. L’individu donne son accord pour l’apprendre et de là génère son énergie et peut diriger son attention.

Orienter l'attention - Syn-Lab



Les conditions du flux


Pour générer et entretenir un flux, les conditions sont simples : avoir quelque chose à déplacer, générer du courant et le moins de résistance possible.

On a tendance à l’oublier, mais un flux comporte un aspect quantitatif; dans le cas de l’apprentissage, ce qu’il y a à déplacer ce sont les éléments d’un sujet.

Pour créer du courant, une différence de potentiel est nécessaire : un défi, un objectif, une raison ou une nécessité.

Pour diminuer les résistances, on retire les points de friction, huile les interactions, transcende les obstacles, rallie l’opposition; ainsi on augmente la conductivité, pour en arriver à quelque chose qui s‘apparente à de la compréhension et au plaisir d’apprendre.

Références

Le flow ou l’état optimal de performance… à la recherche du Graal
http://www.irbms.com/le-flow-ou-letat-optimal-de-performance-a-la-recherche-du-graal

Syn-Lab

Méthode Target


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