Publié le 16 septembre 2001 Mis à jour le 16 septembre 2001
Le Programme Mémoire du Monde
Il y a 20 ans, l’Unesco lançait un vaste programme intitulé Mémoire du Monde dont l’objectif principal était de préserver et de diffuser le plus largement possible les fonds d’archives et de bibliothèques.
L'Unesco estime que le patrimoine documentaire est le reflet de la diversité des langues, des peuples et des cultures. Il est le miroir du monde et sa mémoire. Mais cette mémoire est fragile. À chaque instant, des parties irremplaçables disparaissent à jamais.
Un comité consultatif international labelise les projets soumis et en subventionne d’autres. La liste complète des programmes soutenus est consultable dans le registre. Aujourd’hui, neuf pays d’Afrique et 5 pays des états arbabes possèdent enfin des informations documentaires sur le site.
L’Internet au service de la mémoire
Par ordre alphabétique, on peut voir ainsi d’une part, La Collection Bleek de l’Université du Cap en Afrique du Sud qui porte sur les recherches menées sur la langue et le folklore san (bochimans).
D’autre part, la Direction des Archives Nationales de Porto-Novo au Bénin propose les affaires politiques du fonds colonial. On y retrace la rencontre entre colonisateurs, notamment français, et colonisés de l’ex-Dahomey, le conflit entre culture occidentale et culture africaine, et la destruction du mode de vie traditionnel subséquent.
L’Égypte est présente avec les manuscrits persans illustrés et enluminés et les actes des sultans et des princes et les Mémoires du Canal de Suez. On y observe comment l’Internet permet de centraliser des documents éparpillés dans différents pays et donner une vision globale d’un projet qui a duré un siècle et bouleversé l’histoire du Moyen Orient.
Pour l’Éthiopie, on admirera l’Organisation des Archives et de la Bibliothèque Nationale, qui se révèle être un véritable trésor historique pour les chercheurs. On y trouve des manuscrits chrétiens des XIVème et XVème siècles.
LÎle Maurice présente des archives portant sur le temps de l’occupation française offrant des renseignements sur les pirates et les batailles navales et fournissent aussi des précisions sur l’histoire de l’esclavage, son développement et son abolition. Le Fonds de l’Afrique occidentale française (A.O.F.) 1895-1959 réunit une importante documentation sur les confréries religieuses islamiques dont le Mouridisme et le Tidjanisme et sur le catholicisme, ainsi que sur l’Ile de Gorée, symbole de l’esclavage.
En Tanzanie, les archives allemandes expliquent ce que fut la course à l’Afrique entre les grandes puissances occidentales au XIXème siècle
Pour redécouvrir et pour mieux comprendre le passé et le présent, les élèves, le grand public, les étrangers, les chercheurs en histoire se régaleront en consultant avec plaisir ce site qui va préserver notre patrimoine de l’usure et de la destruction.
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