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Publié le 03 septembre 2001 Mis à jour le 03 septembre 2001

Politique canadienne de FAD - Énoncé de vision inquiet concernant l’apprentissage en ligne

En février 2001, les ministres de l’Éducation ont reçu le rapport final du Comité consultatif pour l’apprentissage en ligne [Document PDF, 1200 Ko], comité créé conjointement par Industrie Canada et le Consortium du CMEC (Conseil des ministres de l’Éducation du Canada) sur les attentes relatives à l’enseignement postsecondaire.

Le rapport final recommande aux gouvernements d’endosser un rôle de chef de file dans l’établissement de la communauté de l’éducation en ligne du Canada.

D’autres documents complètent de rapport :

Les documents ont été préparés dans le cadre des travaux continus du Consortium du CMEC sur les attentes relatives à l’enseignement postsecondaire. Le Québec et le Yukon ont choisi le statut d’observateur au sein du Consortium.

Créé en 1967, le CMEC est le porte-parole de l’éducation au Canada. Composé des ministres responsables de l’éducation primaire-secondaire et postsecondaire de l’ensemble des provinces et des territoires, le CMEC est un forum grâce auquel les instances peuvent échanger leurs idées et renseignements concernant leurs pratiques exemplaires, de façon à améliorer la qualité de l’éducation dans l’ensemble du Canada.

Quelques extraits :

«Pour répondre aux besoins de la nouvelle génération d’apprenants en ligne qui commencent à sortir de nos écoles, après la 12 e année, les établissements d’enseignement postsecondaire doivent offrir des possibilités d’apprentissage en ligne au risque, s’ils ne le font pas, d’être laissés derrière des intervenants internationaux moins sensibles aux intérêts locaux, régionaux et nationaux»

«L’apprentissage en ligne s’imposera dans l’enseignement postsecondaire même si nous ne faisons rien pour l’encourager, mais il sera de plus en plus offert à nos apprenants par des établissements et des entreprises de l’étranger qui ne seront sensibles qu’aux forces du marché mondial et aux exigences de leurs pays.»

Si la vision est canadienne, la problématique est effectivement mondiale.

L’analyse est juste mais ne considère essentiellement que les points de vue institutionnel et national et peu celui des utilisateurs ou des autres pays.

  • Si les cours étrangers sont de meilleure qualité, quel étudiant s’en plaindra ?
  • Si chaque pays se donne des spécialités et y excelle, cela constitura t’il un enrichissement ou un appauvrissement pour l’ensemble ?
  • Si des institutions inefficaces, compte tenu des ressources qui y sont investies, disparaissent au profit de grands regroupements offrant un menu de cours élargi et de haute qualité, où est le problème ?

L’école a été à la naissance des États et constitue le ciment qui forme les citoyens de celui-ci. Maintenant que le contrôle des études échappe inexorablement aux États, il est normal de voir ces derniers s’inquiéter de leur avenir.

La solution apparaît plus du coté d’une collaboration inter-États que sur des réflexes protectionnistes. Prendre sa place, oui, mais pas au détriment des autres ni sans leur apport.

Toujours est-il que tant que seule une vision nationale prévaudra, on passera à coté d’une bonne partie des avantages de l’éducation en réseau et internationale. Voila pour la vision.

Rapport final


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