Les médias sociaux pour retenir les étudiants sur les campus
Coment retenir les étudiants américians jusqu'au diplôme ? Certains estiment ques les réseaux sociaux font partie des solutions.
Publié le 12 décembre 2016 Mis à jour le 12 décembre 2016
La question de la frénésie d'usages numériques se pose pour les citoyens comme pour toutes les communautés humaines. On peut la considérer comme une révolution industrielle ou une révolution sociétale et ou bien encore les deux combinées. Certains affirment même la traversée d’une crise de civilisation.
Une révolution industrielle
Pour qu’une révolution industrielle soit confirmée cela suppose une accélération de l'adoption de technologies mais également le recours à de nouvelles sources d'énergie, de nouveaux moyens de communication et de nouveaux équilibres financiers.
Nous assistons simultanément à la création de grandes infrastructures de communication (câblage sous-marin transcontinental du réseau internet, création de data-center et centrale énergétique en soutien, gros serveur et technologie de diffision des données dans le cloud.) Dans le même temps les technologies financières n'ont jamais été aussi puissantes avec des milliards de capitaux échangés en quelques secondes.
La révolution numérique est à la fois une révolution postale (disparition annoncée du timbre-poste et des facteurs), une révolution des médias (apparition de chaînes en ligne basées sur le contrôle des réseaux plutôt que sur celui des contenus), révolution commerciale avec pour chaque réseau de distribution le « magasin.com » première source de vente.
Mais, la révolution industrielle est aussi celle de la conjonction de la miniaturisation, des biotechnologies et de la génétique qui font peser sur l'homme le choix d'un transhumanisme. Cette révolution induit une transformation des emplois mécanisés (guichet automatique de banque et apparition de caisses mécanisés dans les points de vente) ou remplacés par des robots. Les pronétaires (pro-net) et emplois faiblement qualifiés côtoient les travailleurs du savoir et les créatifs culturels, laissant à la marge les emplois intermédiaires et les zones qui les abritent. Chacun vit des usages et des conséquences d'Internet très diversifiés.
La nouvelle révolution industrielle s'accompagne du début d'une mutation des énergies utilisées qui tendent vers des combinaisons d'énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie), et de formes de gestions décentralisées ou dérégulées (Smartgrid, énergie d'appoint qui échappent au régulateur central). Internet apparaît plus comme une technologie pervasive qui s'insinue partout que comme une technologie transformatrice comme dans les révolutions industrielles "classiques".
Internet précède s'inscrit et amplifie une révolution sociétale. Celle-ci est caractérisée par de nouvelles esthétiques (summum de la provocation artistique, regain du design et des nouvelles formes), par un rejet des formes traditionnelles d'autorité. L'horizontal, le fraternalisme, le pair à pair viennent directement se confronter au vertical au descendant à ce qui est considéré comme arbitraire et moralisant. Cette horizontalité est notamment le fruit des possibilités d'Internet et de raccourcis qui rapprochent :
Les usagers finissent par se retrouver en ligne et élaborent des pensées par eux-mêmes. C'est le rôle clé de l'intermédiation humaine qui est remis en question. On se réfère aux autres usagers plutôt qu'à une autorité patentée que celle-ci soit d’un homme politique, d’un médecin, d’un vendeur, ou d’un responsable. Ce qui se joue alors c'est la construction d'une chaîne de confiance directe entre un usager et le service auquel il aspire, ce sont les pouces levés de Facebook ou les étoiles de Trip Advisor. Cela produit dans le même temps de nouvelles valeurs et services collaboratifs (Uber, Blablacar, Airbnb), mais également des jugements de réputations en ligne (vraies ou fausses), des réflexions de remise en question des tiers de confiance comme avec le blockchain, cet algorithme financier qui pourrait dispenser de l'analyse d'un banquier pour des opérations d'échange entre particuliers ou organisations.
La proximité se réinvente. Les communautés, voire le communautarisme sont les lieux où se réinventent les solidarités que la société n'accorde plus si facilement (abandon des quartiers et des zones rurales, éloignement des services publics dans les zones "non rentables" électoralement). De nouveaux usages sociaux se constituent actuellement faisant de chacun l'exploitant d'un capital matériel ou de sa réputation, par nécessité ou pour innover sur de nouveaux services.
Cette horizontalisation du monde se produit en même temps qu'un système de pensée associé se met en place, recyclant et retraduisant tous les usages sociaux anciens (cf travaux de Douheidi sur la « Conversion numérique »).
Le point clé est que tout l'écosystème de pensée se transforme :
Cette transformation de l'écosystème de pensée donne une place plus grande à d'autres repères que les repères rationnels classiques. La part de l'irrationnel, de l'affectif, de l'émotionnel croîtrait.
Illustration : Geralt - Pixabay
Ressources :
Révolution industrielle - Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_industrielle
Enquêtes sur les usages à l'université - Observatoire des usages du numérique
https://services-numeriques.unistra.fr/les-services-aux-usagers/centre-de-culture-numerique/observatoire-des-usages-du-numerique.html
Transformation digitale : la nécessité d'une révolution sociétale - Ibrahima Fall- La Tribune
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/transformation-digitale-la-necessite-d-une-revolution-societale-524168.html
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