Comme toute forme d’écriture, la poésie se décline sous différentes expressions. Il y en a des classiques qui ont acquis leurs lettres de noblesse comme les alexandrins de Racine ou les vers mélancoliques d’un Émile Nelligan. Or, il y a aussi celle plus dynamique et moderne comme le slam.
Nous vous avions déjà parlé de cette forme d’art qui peut tout à fait s’intégrer dans un contexte pédagogique. D’ailleurs, des bibliothécaires et professionnels de l’éducation sociale prennent désormais des ateliers de formation pour adopter le slam dans des activités pédagogiques. Ce type de poésie est souvent associée au très apprécié style musical du rap, étant donné le débit de déclamation.
Et puis, il y a son côté libre et dénonciateur qui fait le succès de bien des slameurs dans le monde. Que ce soit en Europe ou en Afrique, tous reconnaissent cette méthode d’expression peut passer d’importants messages sociaux. D’ailleurs, au Burkina Faso, une association travaille à intégrer cette poésie dans le milieu scolaire afin de donner aux élèves une approche pour s’exprimer sur sa société. Les jeunes malgaches, eux, peuvent participer depuis 2 ans à un tournoi entre écoles de slam. Un tournoi? Oui, car on l’oublie, mais voilà la particularité du slam : il s’agit de poésie sportive.
Un sport de l’universalité
En fait, dès sa création en 1987, l’ouvrier américain Marc Smith voulait trouver une façon de dépoussiérer la poésie et d’en faire une activité sportive. Le slam naissait et avec elle, une pléthore de tournois. La Coupe du monde de slam s’est même tenue à la fin mai à Paris dans le Théâtre de Verre. Voilà la performance d’un slameur représentant la France durant la compétition. La qualité de l’image y est moyenne, mais le sujet se concentre sur les mots.
Ce n’est toutefois pas lui qui gagna la compétition, mais une formation de jeunes Rodriguais. Comme tout sport, il y a quelques règles. Les prestations ne doivent pas durer plus que 3 minutes. Sinon, il y a un demi-point de pénalité. Un jury de cinq personnes note les différents poèmes. Dans certains cas, les membres sont choisis aléatoirement dans le public et le jury se renouvelle durant la compétition.
Comme l’explique la professeure et présidente de la Fédération française de slam poésie Catherine Duval, il est possible de tout réciter durant un concours. Quelqu’un pourrait utiliser un texte classique, mais il serait pénalisé en matière d’originalité. Ainsi, la plupart arrivent avec leur création. Et nul besoin de le connaître par cœur. Il faut juste qu’il émeuve les membres du jury.
Ouvert à tous
Pour l’enseignante, le slam a été pour elle une façon d’amener ses élèves à la poésie. Pourquoi? Parce qu’il y a un aspect plus universel dans cet art oratoire. Comme le montre cet article s’intéressant au phénomène dans la capitale québécoise, il s’agit, au contraire de la poésie classique, d’aborder des thèmes qui sont moins intérieurs au poète et plus collés sur la réalité des spectateurs. Par son rythme plus proche de la musique, il devient plus intéressant à écouter et même à regarder puisqu'il y a une véritable performance scénique.
Peu importe la méthode utilisée pour promouvoir le slam, il y a une raison pour laquelle autant de gens cherchent à l’intégrer en milieu scolaire. Parce qu’elle favorise l’expression orale (et écrite) des élèves. Ils voient ainsi les possibilités infinies pour exprimer des émotions et perceptions autant négatives que positives.
Clavreul, Clémentine, and Christian Kahnt. "Oralité: Le Slam Au Ghana, En Côte D’Ivoire Et En Allemagne." Goethe - Institut Côte D'Ivoire. Dernière mise à jour : Avril 2016. https://www.goethe.de/ins/ci/fr/kul/mag/20749382.html.
Hendrickx, Sylvie. "Echos D'une Formation : "Sensibilisation Au Slam"." Site Interactif De La Fédération Interdiocésaine Des Bibliothécaires Catholiques FIBBC. Dernière mise à jour : 18 novembre 2015. http://www.fibbc.net/Echos-d-une-formation.html.
Lompo, Mariama. "Faso slam school : pour la promotion de l’art poétique dans les écoles." Artistes BF. Dernière mise à jour : 7 février 2016. http://www.artistes.bf/spip.php?article1503.
Le problème du prêt des oeuvres numériques est bien réel et constitue à la fois un défi technique devant la diversité des supports et un défi administratif. Mais il devient évident que les bibliothèques sont en voie de devenir une forme de «NetFlix» des produits culturels et à ce titre représentent un instrument d’intervention culturelle de premier plan.
Revisez vos fondamentaux en matière de téléréalité afin d’intégrer cet élément du paysage télévisuel en tant qu’objet d’étude à part entière et ceci, dans vos cours.
Vous vous moquez ? Voyons ! Certaines émissions sont même aujourd’hui considérées comme des œuvres audiovisuelles. Leurs formules sont élaborées en fonction d'objectifs précis.
Et si on faisait le tour de ce phénomène ensemble ?
Le street art, l'un des symboles de la contre-culture urbaine, s'affiche sur le web. Mais n'y perd t-il pas une partie de son pouvoir subversif ? Une récente publication fait le tour de la question.
La trace, l'histoire, le passé, 3 notions interliées mais distinctes. La mémoire de tous et l'écosystème du penseur feront les interprétations aller de droite ou de gauche et rajoutant une couche supplémentaire à l'histoire générale.
La transmission de savoir peut éveiller la soif de connaissances des enfants. Pour y arriver, l’école ou les parents ont de multiples moyens de le faire. Que ce soit des visites dans divers lieux ou par des ressources numériques en ligne, la culture générale se développe et se stimule.
Superprof : la plateforme pour trouver les meilleurs professeurs particuliers en France (mais aussi en Belgique et en Suisse)
Chaque jour, restez informé sur l’apprentissage numérique sous toutes ses formes. Des idées et des ressources intéressantes. Profitez-en, c’est gratuit !