Détection et éradication des parasites éducatifs

Des règles bien connues.

Le parasitisme a besoin de conditions favorables pour se développer. Ces conditions favorables sont pratiquement toujours des situations mal gérées ou mal contrôlées.

Tout va bien, comme sur des roulettes et voilà qu’un parasite trouve une faille et commence son travail de sape. En ces temps de communication rapide, cette connaissance fait rapidement le tour de la communauté et tous se la partagent. Même si la réponse peut prendre du temps à trouver et à implanter, une fois celle-ci trouvée, elle se répand inexorablement jusqu’au colmatage de la faille ou à l’éradication du parasite…. jusqu’à la prochaine mutation.

Comme si le parasitisme mettait à l’épreuve tous les systèmes trop parfaits. La vigilance semble être la base universelle contre le parasitisme.

La vigilance en éducation

Quand on a rien pour comparer, difficile de savoir à quel point on s’améliore ou on empire. Un bon point de comparaison est nécessaire et un système de mesure est le fondement de la vigilance. Les parasites le savent et font tout pour passer inaperçus et, pire encore, nous dire et nous montrer ce que l’on veut voir ou entendre. Aussi on s’attardera plus aux résultats, à l’activité productive et à l'ambiance qu'aux apparences.

Les classements PISA et consorts sont facile à berner mais peuvent quand même servir de base, quitte à leur ajouter des critères de climat (ambiance) et de production de réelle valeur.

L’apprentissage «par coeur» a tout de l’apparence, mais peu de valeur. La réussite d’examens insignifiants et déconnectés est encore au coeur de plusieurs systèmes éducatifs et de fait vient avec tous ses parasites habituels : tricheurs, copieurs, plagieurs, parfaits mémorisateurs, corrupteurs, vandales, intimidateurs,..

Quand les résultats de valeur se maintiennent, que le climat demeure positif et que la vigilance demeure alerte, tout est sous contrôle. Quand un de ces facteurs manque, la porte est ouverte et on sait alors que le parasitisme latent ne manquera pas de se développer.

Étrangement, dans les systèmes où les principaux intéressés sont impliqués et responsables, l’ambiance demeure enthousiaste, les résultats positifs s’accumulent et chacun est prompt à défendre les acquis. Tout parasitisme est détecté et découragé.

Par où commencer

La réponse à une situation parasitée, particulièrement quand il s’agit de l’administration, passe systématiquement par l’établissement de points de comparaison : les parasites deviennent alors manifestes. Libre à eux alors de se réformer ou de disparaître. Un seul mot : mesurer.

Ensuite vient la mobilisation. On vise et on demande des résultats, la fonction est nommée et l’organisation suit. Le parasite ne sait plus où aller. La méthode par «Objectif et Résultat clé» (OKR - Objective & Key Result) offre une base de structuration souple.

Parallèlement on établit la vigilance : mesure régulière, implication d’un maximum de personnes, rétroaction, analyse et modifications en un cycle toujours amélioré. Le parasite retourne à son état latent. Il a fini de déranger.

Ces principes sont connus et documentés. On connaît les conditions d’opération des écoles efficaces : une direction dynamique et autonome, du personnel impliqué, des objectifs connus et partagés, une évaluation et une rétroaction continue et enfin un ajustement permanent. Les parasites sont alors tenus à l’écart.