Il y a, au collège des Trois Clairières, une professeure de mathématiques bien étrange. Les cheveux blancs toujours en bataille, arborant une indémodable blouse de laborantin dont elle ne semble jamais se dévêtir, le visage dévoré par d’immenses lunettes rondes surannées et chaussée quelle que soit la saison d’inimitables baskets vertes.
Madame Arnould est à s’y méprendre la version féminine du professeur Emmett Brown, héros du « Retour vers le futur », le bon vieux classique de science-fiction de notre jeunesse.
Tous les élèves de sixième C se rappelleront comment ils se sont immédiatement tus lorsque, très impressionnés, voire fortement déstabilisés, pour ne pas dire carrément effrayés, leur professeure de mathématiques s’est pour la première fois présentée à eux. Ils se souviendront de leur détresse, proche de l’affolement lorsqu’elle fit pénétrer dans leurs cerveaux innocents et désemparés des mots énigmatiques comme « codage » ou « compilation ». Mais ils ne manqueront pas de se remémorer l’intense plaisir qu’ils ressentirent quelques semaines plus tard quand ils regardèrent s’animer les petites diodes rouges sur le cadran de leur Micro:bit.
La programmation : un outil pour le futur
Sous ses airs farfelus, et malgré un comportement parfois fantasque, tout le monde sait que Madame Arnould n’a nul besoin d’une machine à se balader dans le temps pour savoir que le monde de demain sera numérique, ou ne sera pas. Et c’est avec conviction qu’elle souhaite préparer ses élèves à affronter un avenir fait d’objets connectés et de réalités virtuelles. Apprendre à communiquer avec ces futurs interlocuteurs technologiques est un bon début, mais avoir la maîtrise de leur langage afin d’être capable de les créer, puis de les contrôler, est un aboutissement.
Par ailleurs, l’abstraction des mathématiques est difficile à appréhender par certains de ses élèves pour lesquels une mise en situation est parfois salvatrice. Quoi de mieux pour comprendre l’intérêt d’une mise en équation que de la traduire en un automatisme capable de s’occuper de l’arrosage des plantes du bureau de Madame La Principale.
C’est une des nombreuses applications possibles réalisables grâce au Micro:bit. Comme tant d’autres proposées sur le site de son créateur : Samsung. Mais également sur celui de la BBC.
Micro:bit : une technologie simple et géniale
« Mais quel est le rapport entre Samsung et la BBC ? interroge Madame La Principale alors qu’elle observe attentivement deux élèves, Ludivine et Anatole, en train de positionner un capteur d’humidité dans un des pots de fleurs posés sur le bord de la fenêtre
- C’est à la demande de la BBC que Samsung et quelques autres partenaires comme Microsoft ont développé cette plateforme de poche, lui répond la professeure de mathématiques tout en lui montrant une petite carte noire parsemée de diodes et de circuits intégrés
- Et pourquoi cette demande ? insiste Madame La Principale
- Des études ont démontré que non seulement l’industrie de demain manquera de personnel capable de programmer, mais aussi que chacun de nous sera amené à manipuler robots et outils numériques. La BBC a donc lancé un programme éducatif pour permettre un apprentissage ludique du codage, qui est le langage permettant de communiquer avec les objets connectés. C’est ainsi qu’est né le Micro:bit, explique Madame Arnould
- Intéressant… Comment cela fonctionne-t-il ?
- C’est une sorte de kit alliant une carte programmable sur laquelle on trouve des LEDs lumineux mais également différents capteurs comme une boussole ou un accéléromètre. Il y a aussi deux boutons programmables marqués A et B qui peuvent être utilisés pour déclencher un traitement spécifique comme l’émission d’une alarme ou la propagation d’un signal lumineux. Ils sont là, vous voyez !?...
- Oui ! Oui ! confirme Madame La Principale
- C’est alimenté par deux piles et il y a un port USB au dos de la carte permettant de connecter cette dernière à un ordinateur pour y télécharger les programmes que les élèves ont mis au point pendant le cours. Mais on peut également communiquer avec la carte programmable par Bluetooth. Il est même mis à disposition une application pour téléphone portable Android. C’est d’ailleurs à partir de ce dernier que nous allons tester le bon fonctionnement de l’arrosage de votre plante.
- Ah bon ?... s’étonne Madame La Principale
Un apprentissage clé en main
- Regardez, Ludivine télécharge le programme sur la carte en cliquant ici. Voilà. C’est fait.
- Et ?...
- Dès que le capteur d’humidité détectera une certaine sécheresse de la terre contenue dans le pot, il enverra une information à la carte programmable qui traitera l’information et déclenchera le système d’arrosage automatique qu’Anatole vient de brancher. D’ailleurs, vous ne devez pas souvent arroser vos plantes parce que le système s’est déjà mis en route.
- Euh… il se peut en effet que j’ai pu oublier de verser de l’eau ces derniers temps, avoue Madame La Principale, un peu gênée. Et… ce programme éducatif de la BBC ? A-t-il du succès ?
- Absolument ! La BBC a fait distribuer les kits Micro:bit gratuitement dans tous les établissements scolaires britanniques. Mais de toute façon, son prix est modique. D’autre part, elle a couplé son kit avec la mise à disposition gratuite sur le net d’une infinité de projets et d’applications pour aider les professeurs à initier et familiariser les élèves au codage informatique. C’est certes en anglais pour le moment mais la prise en main de l’outil de programmation est d’une simplicité déroutante. Au point que plusieurs parents de la classe de sixième C s’y sont mis également. Ils ont même formé le « club des petits programmeurs » qui intervient le mercredi après-midi dans l’enceinte du collège.
« Si ça amène les parents à s’investir auprès des professeurs dans l’éducation de leurs enfants, et qu’en plus ça sauve mes plantes vertes, alors ce Micro:bit doit être béni » se dit alors Madame La Prinicipale pour elle-même.
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