Hadera, Israël, 1987 : à la porte de son école, à 16 ans, un jeune homme se demandait ce qu’il allait faire dans la vie. Personne ne lui avait jamais posé la question de manière réaliste. La complexité de monde s’étalait devant lui.
Dans une société démocratique ne serait-il pas normal qu’il en possède déjà quelques clés pour y participer ? Ce n’était pas le cas.
L’idée d’une école démocratique, en lien avec sa communauté, s’est imposée à Yaacov Hecht. Il en a fondé une puis deux, puis… le Réseau des écoles démocratiques s’étend maintenant dans des dizaines de pays avec des chapitres en Europe, en Asie et dans les Amériques.
Responsabilité réciproque
«Essentiellement, les écoles démocratiques sont des institutions où les décisions qui affectent les membres de la communauté de l’école sont prises de manière démocratique lors d’assemblées.»
L’institution est responsable, mais ses membres le sont aussi. Par exemple, la décision d’aller en classe ou de ne pas y aller appartient à l’élève, mais sa présence ou son absence peut aussi avoir des effets sur le groupe et sur son fonctionnement. Le groupe a aussi son mot à dire.
Ce n’est qu’un exemple. Il est possible de faire participer son école à ce mouvement malgré les différences de contraintes d’un pays à l’autre. Toutes les écoles peuvent offrir des espaces d’exploration et animer des séances de consultation; peuvent offrir des activités extra-curriculaires en réponse aux demandes, peuvent autoriser des élèves à fréquenter d’autres classes…
Ça n’ira pas nécessairement jusqu’à n’enseigner que ce que les élèves souhaitent, mais ce sera déjà un début vers une meilleure communication et participation de tous au fonctionnement de l’école.
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