C’est avant tout pour des raisons d’indépendance que les premières universités vont voir le jour au Moyen Age. Désireux de s’éloigner de toute forme d’autorité cléricale ou laïque, elles trouvent le soutien du pape qui leur permet de travailler sur des sujets plus vastes que ceux permis jusque là.
Les grands maîtres de l’éducation précédents avaient fixé les premières bases de la réflexion scolaire. Ainsi Martianus Capella propose une compilation des définitions des principales sciences autour de 400 après JC. Du VIIème au XVIème siècle, c’est l’encyclopédie proposée par Isidore de Séville qui va nourrir les réflexions des clercs.
Avec la création des Universités au XIIIème siècle, la volonté d’élargir les recherches s’appuient sur Hugues, qui propose une nouvelle méthodologie inspirée des méthodes plus antiques. Désormais, l’enseignement comportera des sciences logiques, des sciences pratiques, des sciences théoriques et des arts mécaniques. Aristote complètera cette nouvelle manière d’envisager l’enseignement par la logique ou la métaphysique, terreau des études qui vont suivre.
Des références antiques comme fondation
Dans un premier temps, les enseignements restent malgré tout relativement conformes à ce qui était pratiqué jusque là dans les quatre facultés de l’université de Paris. Celle de théologie demande huit ans d’études mais l’âge minimum est de 35 ans. La faculté de médecine fait la part belle à Hippocrate ou Averroès, tandis que la rhétorique d’Aristote met la logique à l’honneur à la faculté des arts.
Dans un premier temps, ses autres travaux sont occultés par les autorités ecclésiastiques. Il faudra attendre 1245 et l’arrivée de Roger Bacon, intellectuel venu de l’université d’Oxford pour enseigner les fameux préceptes aristotéliciens, malgré le désaccord des autorités religieuses qui ne désarment pas sur les apports du philosophe sur la physique et la métaphysique. C’est la naissance des sciences expérimentales.
Le numérique au service de l’étude des documents médiévaux
Grâce à la numérisation de leurs collections, des institutions intellectuelles nous proposent en accès simple et gratuit aux sources de l’époque .
Ainsi, Gallica, version numérique de la Bibliothèque Nationale de France (BnF) propose un catalogue numérique de certaines œuvres, conduisant à un stock de plusieurs millions de documents textuels et iconographiques. Peintures, dessins, cartes, monographies et autres actes révèlent alors à celui qui sait les lire des éclairages passionnants sur le passé.
D’autres partenaires prestigieux, comme l’INHA (Institut National de l’Histoire de l’Art) a lancé une campagne de numérisation afin de proposer un accès facilité et gratuit à de nombreuses œuvres d’art. On y trouve des estampes, imprimés, photographies, manuscrits,, autographes ou autres dessins.
Ces sites permettent au plus grand nombre d’accéder à des documents historiques fondamentaux, révélateurs de la manière de penser et de vivre de nos ancêtres, démontrant tout autant la construction des sociétés que de l’acquisition de techniques superbes comme les enluminures ou la cartographie du Moyen Age. Passerelle historique entre les sources d’hier et d’aujourd’hui, les technologies numériques offrent aux curieux la possibilité d’effectuer un voyage dans le temps.
Illustration : piplou - ShutterStock
La revue études anciennes
http://www.revue-etudes-anciennes.fr
MOYEN ÂGE Les universités médiévales - Universalis en ligne
http://www.universalis.fr/encyclopedie/moyen-age-les-universites-medievales
Aristote : L'incontournable père fondateur - Classes - BNF
http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-aristo.htm
Gallica, bibliothèque numérique française
http://gallica.bnf.fr/
Institut national de l'histoire de l'art - Bibliothèque
http://bibliotheque.inha.fr/iguana/www.main.cls?surl=bibnum-poldoc
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