Une compétition de danse à distance où les participants sont des professionnels de musées qui se déhanchent dans les salles d’exposition, les ateliers de conservation ou les réserves où sont soigneusement entreposés les artefacts : voilà ce que propose le joyeux Museum Dance Off. Deuxième édition de ce concours inusité, le MDO#2 est organisé par le site When You Work At a Museum…, dont l’auteur est anonyme et dont le contenu humoristique, illustré par des images animées au format GIF, traite des hauts et des bas (et des absurdités) de la vie des professionnels de musées, de façon parfois irrévérencieuce.
Nul besoin de couvrir les yeux des enfants, cependant, pour consulter les vidéos publiées dans le cadre du concours de danse auquel participent cette année près de 30 musées de par le monde. Les vidéos proviennent surtout d’institutions américaines, mais aussi de Nouvelle-Zélande, du Canada, du Royaume-Uni, d’Australie et de la Mongolie. Des équipes de danseurs de petites sociétés historiques comme de grands musées nationaux se sont prêtées au jeu et dévoilent leur musée, ses coulisses et ses collections, en faisant du lip sync et en dansant sur des chansons populaires qui nous entraînent dans leurs espaces de travail.
Durant la première ronde de la compétition qui dure huit jours, du 20 au 29 avril cette année, tous les internautes intéressés, où qu’ils se trouvent sur la planète, sont appelés à voter pour l’une des vidéos présentées ce jour-là. Celle qui remporte le plus de votes lors de chacun des jours du scrutin passe au second tour.
Bande-annonce de la compétition Museum Dance Off #2, whenyouworkatamuseum.com
Secouer la poussière
À la manière des lip dubs réalisés par les étudiants de différentes institutions d’enseignement à la fin des années 2000 pour promouvoir leur alma mater, le concours Museum Dance Off pourrait d’abord servir à faire connaître les musées dont il est question. Cette drôle de compétition pourrait aussi contribuer à faire revoir la réputation d’institution un peu ennuyeuse et sérieuse qu’ont encore trop souvent les musées et à en présenter une image différente, dépoussiérée.
Rassembler
Dans un article publié le 15 avril dernier sur la version en ligne du magazine Smithsonian, la journaliste Li Zhou cite les protagonistes de la vidéo de danse soumise par le National Museum of American History au concours, qui mettent de l’avant le fait que la réalisation de la vidéo a surtout été un projet rassembleur pour les employés du musée : des membres de la direction, des enfants de la prématernelle de l’institution et d’autres membres du personnel des différentes équipes y ont participé.
C’est ce qu’on souligne également dans un article de Wikipedia sur les lip dubs ; ce type de création musicale aiderait à créer une cohésion entre les participants, ce à quoi on pourrait sans doute ajouter peu importe le contexte, peu importe leur provenance, qu’ils soient de la même école, de la même classe ou du même musée.
Il naît plusieurs sous-cultures marginales dans les villes. Parmi celles-ci, nombre de courants musicaux et de danses sont partis de quartiers pauvres pour devenir des phénomènes mondiaux. Il y en a un qui était en train de naître et de faire vibrer une partie du public en ligne : le « Lite feet », une danse qui se pratiquait beaucoup dans les métros new-yorkais. Or, sa récente interdiction brime, selon certains, tout un pan de la culture urbaine... qui n'a fait son dermier pas, heureusement.
Les bienfaits reconnus de la danse à travers des expériences en milieu médical et en milieu scolaire : la danse en appui aux soins, en éducation spécialisée, pour lutter contre le décrochage scolaire. Des "lieux" de recherche associant danse, neurosciences et sciences humaines. Une exploration mouvante et émouvante.
La danse est depuis longtemps un vecteur d'expérimentations et de création artistique. Le projet Edisca, porté par Dora Andrade, danseuse étoile brésilienne, a pour ambition de donner à cette discipline une dimension éducative et sociale et de faciliter l'intégration des enfants les plus démunis.
Cet art du déplacement et du dépassement commence à être mis à profit dans les écoles et par les services sportifs des villes car son coté «affranchi» attire tout le monde, même les marginaux. Dans les écoles, on trouve qu’il est une évolution plus naturelle et accessible du cours de gymnastique et surtout bien plus populaire. Ce genre de programme constitue même un argument de recrutement auprès des élèves.
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