Publié le 27 janvier 2015 Mis à jour le 27 janvier 2015
Les acronymes et marques de plateformes se développent à toute allure et il est désormais difficile d’être au fait de toutes ces nouveautés.
D’autant que les LCMS viennent jouer les trublions et s’amusent de nos confusions. Petite mise au point !
Si vous n’êtes pas (encore) spécialiste dans ce domaine, voici tout d’abord une petite précision sur les termes. LMS signifie Learning Management Systems et LCMS est l’acronyme de Learning Content Management Systems. Si vous mettez ces termes au pluriel, vous obtenez LMSs et LCMSs.
Il est à noter que l'on rencontre l'utilisation variable du féminin et du masculin concernant ces acronymes. Sébastien Fraysse nous rappelle qu’il est préférable d’utiliser le masculin. En effet, la traduction littérale de Learning Management System est « système de gestion de la formation ». On a donc bien un masculin. Mais pourquoi l’emploi du féminin se répand-il alors ? Tout simplement car ce terme est associé à celui de plateforme qui est un nom féminin. Mais si l’on est puriste, il y a lieu aussi de bannir la formulation de « plateforme LMS » car nous avons là un pléonasme.
Au delà de cette précision linguistique, il est indispensable de différencier LMS et LCMS car leurs objectifs sont bien différents. En effet un LMS a pour objectif principal de gérer les apprenants et de suivre leur progression à travers de multiples activités qui sont ou non évaluées.
L’objectif du LCMS est bien différent car il, s’agit là de gérer des contenus et de les proposer à l’apprenant selon ses besoins (qui sont identifiés) et au cours de son parcours d’apprentissage. Le LCMS propose donc un environnement qui permet de déployer différents supports de formation à partir d’un même contenu. A partir d’un seul texte, vous pouvez ainsi proposer un document imprimable, un diaporama, un plan de cours animé,… Ceci permet une production plus rapide de supports voire d’animations de vos grains pédagogiques.
La confusion entre ces termes ne vient pas seulement du fait qu'ils soient très proches mais aussi que de nombreux LCMSs intègrent aujourd’hui les fonctionnalités des LMSs.
L’article de Brandon Hall «LMSs and LCMSs demystified» identifie pour chacune de ces plateformes, leurs fonctionnalités spécifiques. On comprend alors l’intérêt d’intégrer le LMS dans le LCMS tout en ayant bien à l’esprit que chacun d’entre eux à son propre domaine d’intervention en cohérence avec leur objectif spécifique.
Cette classification est ainsi un bon outil pour se retrouver dans le labyrinthe des plateformes et d’identifier si vous êtes en présence d’un LMS ou d’un LCMS.
Si la distinction entre ces termes est loin d’être claire, vous pouvez lire l’article proposés sur le site Kimind qui explique brièvement les différences entre ces deux démarches de mise à dispositions de solutions logicielles distantes. Ainsi « le SaaS (Software as a Service) correspond à la capacité a fournir un logiciel non pas sous forme de licence à installer sur ses propres serveurs, mais sous forme de service en ligne payable au mois ou à l’usage. Donc le logiciel n’est plus un logiciel au sens traditionnel, avec procédure d’installation, etc… mais un service que l’on active en ligne en self-service et que l’on peut utiliser à la demande ».
En revanche, "le cloudcomputing joue sur la mutualisation des ressources et offre des capacités illimitées sur tous les plans, avec possibilité de progression immédiate (scalability en anglais). L’image du Cloud vient du fait que dans ce genre d’infrastructure les applications et leurs données tournent quelque part sur internet, mais on ne sait plus où, tellement les data center de ces compagnies sont gigantesques. On ne choisit plus une machine physique, on choisit de stocker “sur internet” (le fameux Cloud, internet étant toujours représenté par un nuage dans les schémas) sans se soucier de la localisation. »
Autre évolution notable, est celle des solutions qui s’intègrent de plus facilement aux plateformes et multiplient les fonctionnalités disponibles. Ces solutions permettent davantage de « social learning », de « gaming » et de « tracking ». Les évolutions des LMS vont donc le sens d’une plus grande souplesse ce qui n’est pas sans lien avec la place grandissante de la norme xAPI qui devrait détrôner le SCORM. Cette souplesse devrait aussi permettre de nouvelles exploitations des vidéos dans les formations e-learning et favoriser leur interactivité avec l’apprenant.
Craig Weiss, grand gourou du forum de E-Learning 24/7 et du blog eponyme vient de récapituler d’autres avancées qui devraient gagner du terrain dans le courant de l’année et modifier encore le paysage des LMS disponibles.
Illustration Dizain, Shutterstock.com
Fraysse, Sébastien. "Doit-on Dire « Un LMS », « Une LMS » Ou « Une Plateforme LMS » ? LMS Selection : Le Blog." Date de publication P septembre 2013. http://www.lms-selection.com/fr2/doit-on-dire-un-lms-une-lms-ou-une-plateforme-lms/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+LmsSelection+%28LMS+Selection+FR%29
Diaz, Michel. "Plateformes Unifiées LMS Et Talent : Peut Mieux Faire !" E-learning Letter - Actualité & Stratégies E-learning. Date de publication 18 novembre 2014. http://www.e-learning-letter.com/info_article/m/795/plateformes-unifiees-lms-et-talent-peut-mieux-faire.html.
Kimind. "Qu'est-ce Que Le Cloud Computing, Et Quelle Différence Avec Le SaaS ?" Kimind Consulting. Date de publication 29 juin 2008. http://www.kimind.fr/2008/06/29/quest-ce-que-le-cloud-computing-et-quelle-difference-avec-le-saas/#.VMeUuC73Sf5
Weiss, Craig. "Top 10 LMS Forecasts for 2015 « E-Learning 24/7 Blog." E-Learning 24/7 Blog. Date de publication 6 janvier 2015. http://elearninfo247.com/2015/01/06/top-10-lms-forecasts-for-2015/.
Plates-formes de e-learning et e-formation - 2015 - Thot Cursus
http://cursus.edu/institutions-formations-ressources/formation/13486/plates-formes-learning-formation-2015
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